Mohamed Karim Lamrani, icône de la politique du temps de Hassan II
Mohamed Karim Lamrani, icône de la politique marocaine sous l’ère hassanienne, s’est éteint à l’âge de 99 ans suite à une longue maladie.
Ce grand commis de l’Etat et homme d’affaires impitoyable qui avait bâti une fortune colossale bien avant l’indépendance du Maroc, est né un 1er mai 1919 à Fès, et a présidé aux destinées de l’Office Chérifien des Phosphates pendant plus de deux décennies. Karim Lamrani a dirigé six gouvernements marocains (deux entre 1971 et 1973 et quatre entre 1983 et 1993).
Il était un technocrate sans appartenance politique et paradoxalement à ses fonctions, faisait preuve d’un humanisme profond. En effet, il avait su concilier ses compétences techniques en faisant prévaloir en parallèle à ses responsabilités de haut fonctionnaire, l’aspect humain.
L’un des hommes fort du règne de Hassan II, avec qui il partageait un fort penchant de modernisme, était notoirement appelé « l’homme au cigare ». De par un charisme rassurant, il avait su au plus fort des années de plomb et à chaque crise que traversait le Royaume être présent pour servir la patrie en sachant être ‘’homme du consensus’’ et ce malgré les climats politiques de l’époque.
Mohamed Karim Lamrani a eu quatre enfants. Saïda, Latifa, Leila et Hassan. Le holding familial, Safari, un empire financier détenant de nombreux titres d’entreprises et non des moindres, Karim Lamrani l’avait, bien avant son décès, confié aux bons soins de sa fille Saïda.
Mohammed Jaouad Kanabi