Mezouar-Benkirane: bientôt le divorce
Après trois ans de cohabitation mouvementée, le RNI et le PJD s’acheminent doucement, mais sûrement vers le divorce.
Il y a quelques jours, lors d’une réunion avec un grand nombre d’acteurs économiques de Casablanca, Salaheddine Mezouar a sévèrement critiqué le bilan économique du gouvernement dirigé par le PJD. Ses déclarations avaient suscité l’étonnement, d’autant plus que le RNI, dont il est président, devrait, en principe assumer sa part de responsabilité.
Que nenni, Mezouar s’en défend, puisque sa formation n’a rallié le gouvernement qu’après le douloureux épisode du retrait de l’Istiqlal et donc, elle n’a que prendre le train en marche. Aujourd’hui, il apparaît que le divorce est sur le point de se conclure entre Mezouar et Benkirane, puisque les informations qui circulent font état de la décision des indépendants de rompre tous les liens avec les Islamistes.
C’est ce qui ressort, en tout cas du communiqué publié après de multiples rencontres effectuées par des dirigeants du RNI et du PAM au domicile du parlementaire Ibrahim El Joumani.
Ce communiqué comprend toute une série de reproches et d’accusations à l’égard de la gestion du PJD des affaires de Rabat et définit le cercle des alliances futures avec les partis de l’opposition, surtout l’USFP, L’UC et le PAM.
Mais ceci n’est que le prélude à une action nationale de large concertation avec les futurs alliés en perspective des élections législatives du 7 octobre? D’ailleurs, même Benkirane n’a jamais sollicité le RNI à sceller des alliances avant les élections, à l’instar de celles qu’il a conclues avec le PPS et dans une moindre mesure avec le Mouvement populaire. Les deux formations reviendront-elles à leurs anciennes confrontations et joutes verbales ? Tout porte à le croire.
T.J