Loubna Abidar déballe tout sur France 24 (VIDÉO)
L’émission « hia l7adat » a consacré une émission à l’actrice Loubna Abidar. « Un numéro spécial pour une personne très spéciale », indique la présentatrice de France 24 Mayssaloun Nassar.
L’émission a démarré par un reportage retraçant le parcours de l’actrice, notamment ses déboires avec le public marocain qui a mal réagi à son rôle dans le film Zine Li Fik (Much Loved) du réalisateur Nabil Ayouch.
Dans cette interview, elle revient sur les deux années très difficiles qu’elle a vécues après la sortie du film (toujours interdit au Maroc) et sur les efforts qu’elle a dû déployer pour s’en sortir. Elle affirme qu’elle ne regrette absolument pas d’avoir joué ce rôle et qu’elle avait décidé de consacrer sa carrière à des rôles qui défendent la femme.
« Je ne défends pas seulement la femme marocaine, arabe ou musulmane. Je défends toutes les femmes du monde, a-t-elle dit.
Elle a également précisé que bien avant ce film, elle a toujours été l’actrice qui « critique le système ». Elle a été la première à porter plainte pour harcèlement sexuel dans le milieu du cinéma. Elle a toujours été critiquée par les acteurs et actrices plus « classiques ». C’est pour cela qu’elle s’est attiré les foudres de tous.
Elle ajoute qu’elle a grandi dans un quartier très populaire et dans une famille pauvre de la Médina de Marrakech, elle a donc côtoyé de près la « misère intellectuelle, l’hypocrisie sociale et religieuse, le harcèlement dans la rue et dans le voisinage… « J’ai remarqué cela avec mes parents, et tout mon entourage ». C’est pour cela qu’elle fait du sujet du harcèlement à l’égard des femmes, son combat principal.
« Je n’ai pas demandé refuge en France, je suis Marocaine et je le resterai toujours. Même si je suis la seule actrice qui a eu 4 prix internationaux, et aucun média officiel n’en a parlé…Mon retour au pays n’est pas une priorité mais mon cœur est toujours là-bas, et je dédie toutes mes récompenses aux Marocains », ajouta-t-elle avec beaucoup d’émotion. Elle a également parlé de son livre « La Dangereuse » publié aux éditions Stock en Février 2016. « Le Maroc ne me manque pas, car je fais beaucoup de courtes visites de 2 ou 3 jours pour garder le contact », termine-t-elle avec un grand sourire.
F.E.