Magnifique et émouvant « Maroc vu du ciel » de Yann Arthus-Bertrand (VIDEO)
Par Nourr Edine
Le film « Le Maroc vu du ciel » de Yann Arthus-Bertrand nous a élevé au dessus des rues, des toits, de la cime des arbres et le cri assourdissant de la rue qui grogne devient moins inaudible qu’un frémissement de feuilles caressées par le vent.
Sur France 2, Ali Baddou, a eu les mots justes pour commenter ces images. Il a été capable de donner encore plus de valeur à ce que les téléspectateurs ont vu. Parce qu’il porte le Maroc dans son coeur et qu’il a bien compris ce que représente son pays.
La caméra emportée du réalisateur nous a révélé ce que nous ignorions de notre pays, nous qui naissons, vivons et mourrons sur sa terre. L’immensité du territoire, le florilège de couleurs, de formes, de reliefs, de lignes dessiné par ses forêts, ses fleuves, ses montagnes, ses dunes, ses plaines… est simplement majestueux, beau à couper le souffle !
Quand on n’a pas eu la chance de rouler sur ses routes, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, quand on n’a vécu qu’à l’intérieur de son quartier, sa ville ou sa région, on n’a aucune idée de ses richesses, de ses étendues où l’esprit respire mieux et bien. Notre vision se limite à ce que nous côtoyons, chaque jour. Nous ne voyons, dans le triste spectacle de notre quotidien, que la femme vaincue, séduite et abandonnée avec l’enfant qu’il faut nourrir, ou le vieux oublié comme une épave avec sur le visage, toute l’histoire tracée avec des rides d’espoirs perdus et d’attentes vaines.
La vie, à ce niveau, combien réduite et terre à terre, nous révulse au point de ne plus croire que nous vivons dans un des plus beaux pays de la région et, dirai-je, sans honte, du continent ! Comme un ignorant qui n’a que quelques bribes de vocabulaire pour s’exprimer, dans notre myopie, nous ne voyons parfois que l’horizon que la rue nous dessine. Nous n’avons aucune idée des immensités, verticales et horizontales dont nous sommes propriétaires. Un peu comme si nous mesurions, alors, la distance Terre-lune avec un double décimètre d’écolier, un peu comme pour dire que nous ne réaliserons jamais assez, la grandeur du pays et surtout, l’effort immense que nous devons fournir, pour le défendre, le préserver et en récolter cette richesse, d’abord, incroyable qui réside dans le fait de se sentir, lui appartenir.
Ce film, à mon avis, rend caduques tous les discours qu’on utilise pour nous endormir, toutes les histoires qu’on nous raconte pour nous dire que si nous ne nous développons pas, assez vite, c’est parce que notre pays est pauvre, et pourtant…
Du haut du ciel, nous avons vu l’étalage de la multitude de paysages, tous, les uns aussi beaux que les autres avec des hommes et des femmes qui travaillent. Les champs de céréales ou les vergers riches et variés, les forêts infinies ou les montages qui retiennent l’eau annuelle, les rivages vertigineux que l’œil se plait, à en suivre les contours, l’océan et la mer, comme pour nous rafraîchir …
Ceux qui nous parlent de Dieu, finalement, n’ont aucune idée de sa puissance et son pouvoir et ceux qui s’évertuent à nous raconter des bobards, n’ont point conscience du respect qu’ils doivent au peuple qui vit et meurt sur ce territoire !
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https://www.youtube.com/watch?v=PolKV5d7vCs