Boudrika et la FRMF: je t’aime moi non plus !
Par Youssef Chani
Le week-end footballistique a été mouvementé au Maroc ! C’est le moins qu’on puisse dire…
Tout a commencé à Berkane, après le nul du Raja Club Athletic face à la Renaissance et la déclaration de l’entraîneur du Raja, Rachid Taoussi, qui a fait allusion à l’arbitrage sans le nommer : selon lui, il n’y a pas de penalty en faveur de Berkane.
Ensuite, un communiqué du Raja, sur son site officiel, déplore les conditions dans lesquelles se déroule le championnat du Maroc et qui faussent la Botola. Il met l’accent sur l’injustice que subit le club vert, en commençant par l’interdiction de jouer au complexe Mohamed V à Casablanca, même à huis clos, et de son public. Par conséquent, il constate un immense manque à gagner de la billetterie.
Le match du Wydad et du Mouloudia d’Oujda accélère les événements, compte tenu de l’arbitrage controversé ce soir-là avec plus de cinq expulsions de joueurs oujdis et de leur entraîneur. En effet, c’est après cette rencontre que Mohamed Boudrika démissionne de son poste de vice-président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), lettre écrite et signée à l’appui, mais non datée. Il juge qu’il doit absolument être hors de cette fédération pour mieux défendre les intérêts de son club.
Mais à quoi sert une démission à quatre jours de la fin du championnat, sachant que Boudrika reste la main droite du président de la fédération, Fawzi Lakjaa, et par conséquent artisan en partie de toutes les politiques générales menées jusqu’à présent par cette institution ?
Est-ce que le capital sympathie et crédibilité dont jouissait le président Boudrika il y a deux ans, déficitaire depuis, va jouer en sa faveur ?
Boudrika a-t-il réfléchi à la phase d’après sa démission ?
Et le FUS dans tout ça ? Après tout, si nous suivons la logique du président du Raja, le FUS est lésé lui aussi. Même l’IRT de Tanger devrait contester, comme l’a fait le président des verts, et déplorer les conditions favorables à certains clubs et défavorables à d’autres.
En tout cas l’été footballistique au Maroc s’annonce très chaud !