RAM: Faut-il vraiment regretter Benhima?
Le départ de l’ex-directeur général de la RAM, Driss Benhima a alimenté toutes les conversations dans le microcosme politico-économique marocain. Tyran pour certains, un brin trop direct pour d’autres, il est reconnu pour ses compétences et le sérieux de son travail.
« Faut il regretter Driss Benhima? « , telle est l’une des questions que s’est posé le mensuel économique « Economie et Entreprises » dans son édition de mars 2016. Respecté autant que haï , les compétences de l’ancien directeur de la RAM n’ont pas empêché son licenciement au sein de la compagnie.
Concernant son remerciement inattendu, les rumeurs vont bon train. Certains pensent que c’est à cause des vidéos qui dégrade l’image de la RAM, notamment celle des cafards circulant entre les plateaux repas. D’autres supposent que c’est à cause de la polémique du kérosène qui a failli créer la rupture entre la compagnie aérienne et Afriquia, important distributeur d’hydrocarbures sur le marché. Cependant, la véritable raison de son éviction reste toujours aussi énigmatique.
Un deuxième point a été évoqué dans l’article en question. Il concerne le départ « précipité » de Driss Benhima et les réponses ne sont pas unanimes. Selon une source à la RAM, « Benhima a fait ses preuves à la compagnie ». Un autre proche de l’ex-directeur décrit son ancien patron comme étant « l’un des plus grands commis de l’Etat ». D’aucun cachent la véritable raison du licenciement par une retraite bien méritée et revendiquent clairement que le successeur ne sera pas à la hauteur. Or d’autres semblent contredire cette hypothèse , notamment l’ancienne directrice communication à la RAM , Raja Bensaoud qui indique qu’: « Après dix années à la tête de la compagnie nationale marocaine, le départ de Benhima ne peut être jugé de précipité! »
Néanmoins , ce qui est certain, c’est que jusqu’à ce jour , la simple évocation du nom Benhima provoque un ascenseur émotionnel chez les employés de la RAM. Malgré son favoritisme et les privilèges qu’il accordait à sa petite « cour privée », Benhima était connu pour son sérieux et pour ses compétences, même s’il n’avait pas que des amis. Selon bon nombre d’employés qui ont préféré garder l’anonymat, Benhima était dur et se permettait de licencier n’importe qui sans raisons valables. Tandis que d’autres étaient beaucoup plus chouchoutés.
Plusieurs employés avouent à « Economie et Entreprises » attendre beaucoup du nouveau directeur Abdelhamid Addou, afin d’oublier les temps révolus et difficiles de Driss Benhima.