Lettre à Wiam Lamharchi, plus jeune parlementaire du Maroc
Par Alyae Kalkan
Chère Wiam,
Maintenant que tu es la plus jeune parlementaire, j’espère que tu représenteras les jeunes de ton âge, dont ton père et ses chers collègues s’occupaient peu ou pas, j’espère que tu feras en sorte de moderniser les fonctions d’un parlementaire et que tu te rapprocheras de tes semblables et seras plus intéressée par leurs problèmes et leur quotidien devenu difficile parce que tes aînés les ont oubliés, voire écrasés.
Chère Wiam,
J’espère que de ton jeune âge, tu profiteras pour mettre en place une boîte mail ou un espace internet où les citoyens ayant accès puissent être informés des avancés et des améliorations que tu mettras inchallah en place pendant les 5 prochaines années.
Chère Wiam,
Tu seras d’accord avec moi que ton salaire dépasse de loin celui de plusieurs jeunes marocains qui ont passé plusieurs années sur les bancs d’une faculté de plus en plus bondée. Ta retraite, même assez élevée et à vie, pourra être méritée si tu t’acharnes à travailler et t’entourer de jeunes espoirs et jeunes talents de notre cher pays pour mettre en place, que sais-je, un centre socio-culturel afin de permettre aux enfants de s’intéresser à la lecture, au sport, aux arts… Plus de moyens pour l’éducation et la santé, plus d’ouverture d’esprit et de culture…
Chère Wiam,
Tu t’intéresseras au sort des jeunes filles obligées par leurs familles, non pas d’occuper un poste parlementaire, mais à d’arrêter leurs études pour aller servir d’autres ou à se marier pour aider la famille.
Tu as choisi de te mettre dans la lumière et de représenter un peuple. Les personnes choquées par ta nomination, dont je fais partie pour l’instant, te font passer pour une opportuniste et peut être c’est le cas, devraient changer d’avis sur toi et se dire que tu as vraiment mérité cette fonction. Dans ton intervention, tu te dis honorée. J’espère qu’à ton tour tu honoreras tes obligations et saura démontrer que l’âge n’est pas une « mesure exacte ».
Je termine mon message en te souhaitant bon courage et en te mettant en garde contre les dérapages médiatiques et les excès de zèle qui pourront te coûter ta crédibilité.
J’espère que mon message te parviendra. S’il est partagé qui sait. Dans notre pays, internet est un moyen de communication extraordinaire qui fait des miracles.
A.K.
