OPINION DU WEB

Visiblement, la police des moeurs existe au Maroc

Mercredi soir, un étudiant congolais a été verbalisé par un contrôleur de tram parce qu’il « tenait par la main » son amie marocaine. Coup de gueule avec preuve à l’appui. 

par Hicham Bennani

La surenchère sur les mœurs ne cesse point. Voilà qu’un étudiant congolais s’est vu pénaliser parce qu’il tenait la main d’une Marocaine. Où va-t-on ? Où est le mal ? Qui est l’agresseur ? Qui est l’agressé ?

Il est coutumier de se tenir par la main chez nous. Même les hommes entre eux le font, en signe d’amitié, de fraternité, d’affection. L’expression par le corps est bien un fait culturel admis, reconnu et valorisé chez nous. Et c’est tant mieux. C’est ce qui fait notre particularité, notre convivialité.

Et de quelle loi s’agit-il au juste ? Est-elle appliquée à tout le monde ? Toutes les femmes et tous les hommes sont-ils pénalisées pour se tenir la main ? Certainement pas. Le milieu et le statut social, le lieu, sont autant de facteurs discriminants. Discriminant, le mot est dit.

Rappelons qu’au Maroc, seules les relations sexuelles hors mariage sont prohibées par le code pénal ainsi que les attentats à la pudeur.

Lire aussi: Après avoir verbalisé un étudiant congolais, le Tram se justifie

Si c’est un étranger -il est Congolais dans ce cas, et on ne connaît pas le statut  de son amie- alors n’admet-on pas qu’il s’approche d’une Marocaine ? Pas n’importe quel étranger. Un Subsaharien. Où en est l’accueil des étrangers, notre hospitalité ? Il est vrai que tous ne bénéficient pas des mêmes droits, du même respect, des mêmes égards. Décidément, on ne prête qu’aux riches !

étudiant


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