Algérie : Amnesty déplore « la répression » exercée par les autorités
L’acharnement des autorités algériennes contre le militant du Hirak, Mohamed Tadjadit, est une nouvelle confirmation de « la répression » exercée par les autorités algériennes contre « la dissidence pacifique », a déploré, jeudi, Amnesty International.
À l’occasion du procès, prévu ce 18 juillet, de Mohamed Tadjadit, connu sous le « poète du Hirak », qui est « détenu arbitrairement » depuis sept mois en raison de commentaires critiques sur les réseaux sociaux et de conversations privées en ligne, Amnesty a appelé les autorités algériennes à »libérer le militant et à abandonner toutes les charges qui pèsent sur lui, car elles découlent uniquement de l’exercice de ses droits humains ».
L’ONG basée à Londres a condamné « l’acharnement des autorités algériennes » qui crée « un climat de peur pour les personnes qui souhaitent exprimer des opinions critiques ».
« C’est la cinquième fois que Mohamed Tadjadit est jugé depuis 2019 », a rappelé la directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef, soulignant que « la détention provisoire de Mohamed Tadjadit depuis sept mois est profondément injuste ».
Et d’ajouter qu’à l’approche des élections présidentielles de septembre, « il est essentiel que les autorités algériennes veillent à ce que chacun, y compris ceux qui critiquent le gouvernement, puisse exercer ses droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association ».
Selon Amnesty, les autorités algériennes ont intensifié, durant les cinq dernières années, leur répression des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique en ciblant les voix dissidentes, qu’il s’agisse de manifestants, de journalistes ou de personnes exprimant leurs opinions sur les médias sociaux.
Depuis 2021, les autorités algériennes ont à plusieurs reprises utilisé des accusations de terrorisme sans fondement pour réprimer les personnes qui expriment leur désaccord.