Ordre public: 70% des Français ne font pas confiance à Macron
La majorité écrasante (70%) des Français ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour garantir l’ordre public, selon un sondage de l’institut CSA.
Dans le détail, parmi les répondants à la question « Faites-vous confiance à Emmanuel Macron pour garantir l’ordre public ? », peu de différences apparaissent entre les hommes et les femmes, chacun des deux sexes ayant répondu en grande majorité « non », respectivement à 68% et 69%, contre 32% et 31% de « oui ».
S’agissant de la répartition par âge, ce sont les 35-49 ans et 25-34 ans qui font le moins confiance au président français pour garantir l’ordre public. Ces catégories sont respectivement 78% et 76% à répondre « non » à la question posée. Arrivent ensuite les 50 ans et plus (63%) et 65 ans et plus (62%) à répondre par la négative.
Chez les 18-24 ans, les résultats sont plus mitigés, selon la même enquête, réalisée les 25 et 26 juillet. Ils sont presque 60% à déclarer ne pas faire confiance à Emmanuel Macron pour garantir l’ordre public.
Considérant la proximité politique des sondées, le président français ne rencontre pas non plus l’assentiment des personnes interrogées qui, dans leur grande majorité, ne l’estiment pas pour garantir l’ordre public.
À gauche de l’échiquier politique, 81% des sympathisants de la France insoumise (LFI) ont répondu « non », à la question « faites-vous confiance à Emmanuel Macron pour garantir l’ordre public ? », contre 76% de ceux se réclamant de la gauche radicale et 64% du côté du Parti socialiste et d’Europe Écologie-Les Verts.
À droite, ce sont les partisans de Reconquête et du Rassemblement national (RN) qui se montrent les plus réticents quant à la capacité d’Emmanuel Macron à garantir l’ordre public. Ils sont respectivement 93% et 92% à répondre « non » à la question posée. Un avis également partagé par les électeurs LR (Les Républicains) à hauteur de 68%.
Macron, dont le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, a multiplié les faux-pas dès le début de son second quinquennat. Sa réforme décriée des retraites, adoptée finalement le 20 mars sans vote, a poussé chaque semaine pendant plusieurs mois au moins des centaines de milliers de personnes dans les rues.
Fin juin, Nahel, 17 ans, a été tué à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier. S’en sont suivies des émeutes et violences urbaines dans 500 communes aux quatre coins de l’Hexagone.
S.L.