BFM TV : le journaliste Rachid M’barki licencié
BFM TV a licencié le journaliste franco-marocain Rachid M’Barki après l’audit lancé en raison de soupçons quant à une ingérence dans son travail. La chaîne a également porté plainte contre X, selon un courriel interne envoyé jeudi et dont a eu connaissance l’AFP.
La première chaîne d’information de France avait ouvert en janvier une enquête interne en raison de ces soupçons. Ils concernaient des brèves diffusées sur l’antenne ayant notamment trait aux oligarques russes, au Qatar ou au « Sahara occidental ».
« Une plainte contre X relative aux faits dont BFMTV a été victime a été déposée le 22 février 2023 », ajoute-t-il, pour corruption passive et abus de confiance.
En réaction, la chaîne a décidé de « renforcer encore » ses dispositifs de validation rédactionnels, précise M. Fogiel. Il souligne dans son message que « ce cas isolé ne reflète en rien le travail exceptionnel et rigoureux exercé avec professionnalisme et déontologie par les 250 journalistes de BFMTV auxquels la direction réaffirme son soutien et sa confiance ».
Interrogé début février par le site Politico, qui avait dévoilé sa mise en cause, M. M’Barki, écarté de l’antenne depuis le 11 janvier, avait admis avoir « utilisé des infos qui [lui] venaient d’informateurs » et qui n’avaient « pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction ».
« Elles étaient toutes réelles et vérifiées. (…) Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait », poursuivait-il.
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