Algérie : Peines d’emprisonnement pour trois ex-Premiers ministres et 7 anciens ministres
Trois anciens Premiers ministres et sept ex-ministres algériens ont été condamnés jeudi par un tribunal d’Alger à de lourdes peines de prison pour corruption.
Pour les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ils ont écopé chacun de 12 ans de prison ferme, alors que Noureddine Bedoui a été condamné à 10 ans de réclusion.
Sellal et Ouyahia purgent déjà de lourdes peines de prison, après avoir été condamnés dans d’autres affaires de corruption.
Pour Bedoui qui a dirigé le gouvernement de mars 2019 jusqu’à l’élection présidentielle de décembre de la même année, c’est sa première condamnation à la prison.
Dans la même affaire, les deux anciens ministres de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb et Abdelhamid Temmar ainsi que l’ancien wali Badrissi Ali ont été condamnés à une peine de 20 ans de prison ferme avec confirmation du mandat d’arrêt international émis à leur encontre.
Les deux anciens ministres des Ressources en eau Hocine Necib et Arezki Berraki ainsi que l’ancien ministre des Finances, Mohamed Loukal ont été condamnés à 8 ans de prison ferme.
L’ancienne ministre de la Poste et des Télécommunications, Houda Imane Feraoun et l’ancien ministre des Travaux publics Ammar Ghoul ont écopé d’une peine de 4 ans de prison ferme. Une amende d’un million de DA a été infligée à tous les accusés.
Ces accusés sont poursuivis dans des affaires de corruption, notamment pour dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d’indus privilèges lors de conclusion de marchés publics dans les secteurs des travaux publics, des ressources en eau et de la Poste et des télécommunications.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.