Les Français votent au 1er tour des législatives: ce que l’on sait
Plus de 48 millions de Français se rendent, dimanche, aux bureaux de vote pour le premier tour d’élections législatives aux grands enjeux pour la majorité et l’opposition, alors que l’abstention continue de planer sur le scrutin.
Les électeurs votent pour renouveler la totalité de l’Assemblée nationale, soit 577 députés, en deux tours, dont le second est prévu dimanche prochain. L’abstention pourrait battre un nouveau record, soit entre 52 et 56%, au-delà des 51,3% en 2017, selon les sondages.
Jusqu’à midi, le taux de participation, pour la France métropolitaine, s’élève à 18,43 %, selon le ministère de l’Intérieur, contre 19,24 % à la même heure en 2017, 21,06 % en 2012 et 22,56 % en 2007.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h sur l’ensemble de la France métropolitaine, tandis que, dans plusieurs territoires d’Outre Mer, le vote a commencé dès samedi. Les résultats devront être connus à partir de dimanche soir.
En Polynésie française et dans les onze circonscriptions des Français de l’étranger, le premier tour a déjà eu lieu les 4 et 5 juin.
Pour la majorité présidentielle, réunie au sein d’une confédération baptisée »Ensemble » et regroupant le parti d’Emmanuel Macron »La République en Marche » (LREM) -rebaptisé « Renaissance »-, MoDem et Horizons, l’enjeu est de taille. Elle ambitionne d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale, afin de poursuivre les chantiers lancés lors du premier quinquennat du président réélu, mais veut absolument éviter une majorité relative, synonyme d’une cohabitation difficile entre le chef de l’État et son Premier ministre.
Les oppositions, aussi bien de gauche que de droite, mobilisées au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron, auront pour missions de rallier plus de sympathisants à leurs programmes à la lumière des soutiens et des résultats obtenus lors de l’élection présidentielle, dans la perspective de faire bloc à la majorité présidentielle.
Rassemblée sous la bannière de la “Nouvelle Union populaire écologique et sociale” (NUPES), qui regroupe la France Insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste français et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), la coalition de gauche veut surtout capitaliser sur le charisme et les excellents résultats de son ténor, le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle, avec une petite différence par rapport à la dirigeante du parti d’extrême droite, le Rassemblement National (RN), Marine Le Pen.
Selon les derniers sondages sur les intentions de vote, publiés vendredi, la formation »Ensemble » du président Macron et ses alliés centristes est au coude à coude avec l’alliance des partis de gauche.
Le RN arriverait en troisième position, loin devant la droite traditionnelle, qui risque de perdre son statut de premier groupe d’opposition à l’Assemblée.
Se tenant dans un contexte national et international particulier, marqué par une inflation galopante et une guerre aux portes de l’Europe, opposant l’Ukraine à la Russie, et dont les répercussions économiques se font ressentir de plus en plus, notamment sur le pouvoir d’achat d’une large frange de Français, ce scrutin est perçu comme le prolongement de l’élection présidentielle d’avril dernier.
IT