Une société brésilienne compte importer 100.000 tonnes de phosphate d’Arabie Saoudite cette année
Mosaic, branche brésilienne de la société Mosaic Company basée aux États-Unis, s’est associée à une entreprise saoudienne pour importer 100.000 tonnes de phosphate, ainsi que d’autres fertilisants.
« Mosaic prévoit d’importer 100.000 tonnes de phosphate d’Arabie saoudite cette année. La société achète également des quantités moindres de soufre et de phosphate de monoammonium aux Émirats arabes unis », rapporte l’agence de presse ANBA.
La société basée aux États-Unis a des accords avec deux sociétés saoudiennes, la Saudi Arabian Mining Company (Ma’aden) et la Saudi Basic Industries Corporation (SABIC), explique le même média, qui relève de la Chambre de commerce arabo-brésilienne.
Les activités de Mosaic sur le sol saoudien vont de la conception du projet à l’exploitation. On estime que l’usine du nord du pays, à proximité à la triple frontière avec la Jordanie et l’Irak, produit environ 3 millions de tonnes de phosphate par an.
« Les pays arabes sont d’importants fournisseurs de matières premières, telles que le soufre, le phosphate monoammonium et l’urée. Le Maroc et la Jordanie sont également d’importants fournisseurs de phosphore », a indiqué Mosaic, qui n’importait pas jusqu’à présent de fertilisants saoudiens.
Mosaic a expliqué que l’azote, le phosphore et le potassium sont les plus demandés au Brésil, un pays à grande vocation agricole et agroalimentaire.
L’entreprise importe du phosphore de Russie, mais tout le potassium utilisé dans sa production provient du Canada. « Pour ces raisons, notre chaîne d’approvisionnement ne dépend pas des fournisseurs russes », a noté la compagnie.
Il existe des sources alternatives de potassium au chlorure de potassium, a ajouté Mosaic, faisant observer cependant que « la disponibilité est plus faible et, dans certains cas, leur utilisation est limitée pour des raisons liées à l’efficacité agronomique ou même à des problèmes logistiques ».
« À l’exception des cultures comme le soja, qui obtiennent l’azote nécessaire à leur développement par association avec des bactéries du sol, toutes les autres cultures comme le maïs, le blé, le café, la canne à sucre, les légumes et les fruits ont besoin d’engrais azotés, comme l’urée ou le sulfate d’ammonium », a détaillé la même source.
En ce qui concerne le phosphore et le potassium, la société a expliqué que toutes les cultures pourraient utiliser des engrais contenant ces nutriments dans la fertilisation. « La production d’une tonne de soja consomme environ 90 kg d’azote, 22 kg de phosphore et 52 kg de potassium. Pour la production d’une tonne de maïs, 24 kg d’azote, 10 kg de phosphore et 23 kg de potassium sont nécessaires ».
Mosaic Company a été fondée en 2004 à Tampa, en Floride, et opère dans plusieurs pays d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et d’Asie. La société expédie environ 27 millions de tonnes d’engrais dans plus de 40 pays dans le monde. La société exploite un terminal dans le port brésilien de Paranaguá (État du Paraná, sud)
L’entreprise est présente au Brésil depuis 2014. Actuellement, elle opère dans plus de dix États, tels que Minas Gerais, São Paulo, Goiás et Sergipe.
TA