Conflit russo-ukrainien: un politologue marocain écarte cette piste
Le politologue marocain Abdelfetah Naoum a estimé jeudi qu’il est improbable que la Russie penche vers les options d’une invasion totale de l’Ukraine ou encore une guerre globale.
Dans une déclaration à l’agence MAP, il évoque à l’appui les conséquences désastreuses de telles options, outre les choix à la portée de l’OTAN en provoquant, entre autres, des escalades sur d’autres fronts et foyers, ce qui peut être très coûteux pour la Russie en termes de pertes.
Des pertes considérables si le conflit se transforme en une guerre ouverte ou une invasion totale de l’Ukraine, soutient-il, soulignant que l’armée ukrainienne est en alerte maximale, bien décidée à en découdre, sans oublier le soutien de l’Otan et des pays occidentaux ainsi que les sanctions décrétées contre la Russie.
Tout en notant que la Russie est en train de rééditer le même scénario que celui de son invasion en 2008 de la Géorgie et la reconnaissance des républiques de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, il fait remarquer que Moscou a procédé, peu avant le lancement de son opération militaire en Ukraine, à la reconnaissance des républiques de Donetsk et de Lougansk, légitimant ainsi cette intervention par une réponse à l’appel desdites républiques autoproclamées.
Commentant, par ailleurs, les réactions des pays occidentaux, ce politologue indique que de nombreux pays comme la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, se sont empressés de lancer un appel au président russe, Vladimir Poutine, l’incitant à ordonner l’arrêt des opérations militaires en Ukraine.
Et de relever que les développements de la situation penchent vers une redistribution des cartes permettant in fine au président russe de ne plus compter sur l’Ukraine comme État Tampon via-à-vis de l’OTAN puisque ce pays sera remplacé par les deux républiques séparatistes dans le Donbass, à l’Est de l’Ukraine.
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé au milieu de la nuit dernière le début d’une »opération militaire spéciale » dans le Donbass.