Manifestation monstre à Paris de la diaspora algérienne à la veille du troisième anniversaire du Hirak
Une manifestation monstre de la diaspora algérienne en France mais aussi d’Europe a eu lieu, dimanche à Paris, à la veille du troisième anniversaire du déclenchement du Hirak, un mouvement de contestation politique et socio-économique inédit qui secoue l’Algérie.
Sous le mot d’ordre « Liberté, Justice et Démocratie en Algérie », des milliers de personnes, en majorité de la diaspora algérienne mais également des sympathisants du Hirak, se sont rassemblées place de la République au cœur de la capitale française.
Les manifestants ont appelé à la poursuite de la lutte pour « une Algérie démocratique » et à « un changement radical » du système. Ils ont réclamé également la libération de tous les prisonniers d’opinion.
« Vive l’Algérie », « La révolution est toujours en route », « Stop à la répression », « système dégage », « oui au peuple, non à l’armée », autant de slogans scandés par les manifestants qui arboraient des drapeaux algériens, lors de cette « Marche de la persévérance ».
« Nous manifesterons ce dimanche pour la continuité de la lutte démocratique, pour les centaines de détenus-es politiques et pour soutenir ceux parmi eux qui en sont à leur 23ème jour de grève de la faim. Le monde doit savoir, prendre position et le manifester », affirment sur twitter les collectifs de la diaspora algérienne à l’initiative de cette manifestation.
Lancé le 22 février 2019, le Hirak ne cesse de réclamer un changement radical du « système » politique en place en Algérie.
Outre Paris et Montréal (Canad), une autre marche est annoncée samedi prochain à Barcelone.
Jeudi, une manifestation a rassemblé, au cœur du quartier européen à Bruxelles, des membres de la diaspora algérienne de toute l’Europe.
Rassemblés en face du siège du Conseil de l’Union européenne où se tenait le Sommet Union européenne-Union africaine, les manifestants ont appelé les institutions européennes à faire pression sur le gouvernement algérien pour desserrer sa main mise répressive sur les militants du Hirak. Ils ont également dénoncé « la complicité » de certains États européens avec le régime algérien dans sa dérive autoritaire.