France/Covid : ce que coûtent les mesures de soutien aux entreprises à l’Etat
Les mesures de soutien aux entreprises face à la crise du Covid-19, ont coûté 240 milliards d’euros à l’État, a annoncé lundi le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire.
Depuis mars 2020, l’État a mis en place des mesures de soutien économique qui se sont élevées à 240 milliards d’euros, dont un tiers de subventions et deux tiers de prêts, a indiqué le ministre alors que doit se tenir, le même jour à Bercy, une réunion sur le maintien de quelques aides ciblées pour les entreprises toujours en difficulté.
« Quatre-vingt (80) milliards d’euros de subventions, 160 milliards d’euros de prêts, c’est la facture du ‘quoi qu’il en coûte' », a détaillé Bruno Le Maire sur France Inter, ajoutant que l’argent donné « aux entreprises ou aux salariés pour protéger le pouvoir d’achat, c’est 80 milliards d’euros ».
« A cela s’ajoutent des prêts, mais ce sont des prêts, ça n’a rien à voir, économiquement avec des subventions, de l’ordre de 160 milliards d’euros, les prêts garantis par l’État, plus d’autres formes de prêt », a ajouté le ministre.
Selon des chiffres du ministère de l’Économie relayés par les médias locaux, plus de 685.000 prêts garantis par l’État (PGE) ont été accordés pour un montant de 139,3 milliards d’euros, depuis le début de la crise sanitaire. D’autres prêts, notamment participatifs, ont également accordés par l’État.
Le ministre de l’Économie a en outre rappelé que le Fonds de solidarité avait coûté environ 35 milliards d’euros, tout comme la prise en charge par l’État de l’activité partielle, tandis que les exonérations de charges se sont élevées à 10 milliards d’euros.
Évoquant la fin prochainement des aides massives aux entreprises, il a mis en avant la bonne santé de l’économie française, qui « tourne à 99% de ses capacités » et la reprise de la consommation pour justifier la fin du « quoi qu’il en coûte ».
Il a également fait état de « 6% de croissance attendus pour 2021 », un retour à la normale prévu « d’ici fin 2021 et non début 2022 » et « un taux de chômage aux alentours de 8% ».
« Nous sommes dans la bonne direction », a assuré le ministre, ajoutant que l’embellie économique « va continuer », car « la consommation est bien orientée ».