Covid-19: la Tunisie franchit la barre des 10.000 décès
Le variant britannique de Covid-19 est le plus répandu en Tunisie, qui a enregistré 10.063 décès depuis l’apparition de la pandémie dans le pays en mars 2020, selon le comité scientifique de lutte contre le coronavirus.
Dans des déclarations à la presse, Amen Allah Messadi, membre du comité scientifique de lutte contre le coronavirus a mis en garde contre la vitesse de la propagation du variant britannique et ses dangers quel que soit l’âge ou la santé de la personne.
Il a précisé que le variant britannique provoque une détérioration rapide de l’état de santé, soulignant l’impératif de se protéger notamment du danger des variants de l’Afrique du Sud et du Brésil en cas de leurs immersions dans le pays.
Des cas de contamination pour la deuxième fois par le coronavirus ont été également enregistrés, a-t-il signalé, précisant que la période d’immunité acquise par les personnes guéries du coronavirus varie entre 4 et 6 mois.
Selon lui, la hausse accélérée du nombre de contaminations peut engendrer une détérioration de la situation sanitaire, rappelant que le système sanitaire opère actuellement avec des moyens dépassant ses capacités et ne pouvant pas résister plus longtemps.
Il a indiqué que la décision du comité de maintenir en permanence ses réunions depuis lundi dernier a pour objectif d’évaluer le danger de la crise et de soumettre des propositions adéquates à l’instance nationale pour limiter les effets secondaires de la pandémie.
Selon le bilan épidémiologique quotidien du ministère tunisien de la Santé, publié jeudi soir, la Tunisie a enregistré 2.305 nouvelles contaminations locales par le COVID-19 et 70 décès supplémentaires en 24 heures.
Ainsi, la Tunisie compte désormais au total 294.138 cas confirmés et 10.063 décès depuis le début de l’épidémie.
Jusqu’au 21 avril, 2.630 patients atteints du COVID-19 sont encore hospitalisés, dont 498 en réanimation et 143 sous respiration artificielle.
Pour stopper la flambée des cas de contamination au coronavirus, qui évoluent à un rythme inquiétant, de nouvelles mesures restrictives ont été annoncées la semaine dernière, notamment celles relatives à la fermeture, du 18 au 30 avril, des écoles primaires, secondaires ainsi que des universités et l’interdiction des transports en commun et des voitures à partir de 19h00.
D’autres mesures ont été prises dans la foulée à savoir la fermeture des établissements qui ne respectent pas les consignes sanitaires, le rétablissement du travail par alternance dans les administrations publiques et la reprise du télétravail pour les entreprises privées afin de limiter le présentiel, ainsi que l’application des mesures de confinements strictes pour les zones rouges, dont le nombre ne cesse de se multiplier.
S.L. (avec MAP)