Hirak en Algérie: nouvelles manifestations contre l’armée et le régime en place
De nouvelles manifestations pacifiques ont été organisées à Alger et dans d’autres villes du pays, pour le 111e vendredi du Hirak, l’objectif est de réclamer un Etat civil, ainsi que le départ du régime en place.
A Alger, des milliers de personnes ont entamé la manifestation hebdomadaire après la prière du vendredi, scandant les slogans habituels du Hirak.
Ils réclament la libération des détenus d’opinion, l’instauration d’un « Etat civil et non militaire », un changement radical du système politique et l’indépendance de la justice » ou encore « les généraux, à la poubelle ».
Des manifestants ont brandi des portraits du magistrat du juge Sadedin Marzoug qui passera devant le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) lors de sa prochaine session disciplinaire prévue du 4 au 6 avril. Le juge est connu pour son militantisme au sein du mouvement de protestation populaire.
Des manifestations similaires ont été organisées aussi dans d’autres wilayas comme Khenchela, Bouira, Médea, Tizi-Ouzou, Annaba et Constantine.
Partout en Algérie, les manifestants à travers les chants, expriment leur rejet aux prochaines élections législatives anticipées, dénoncent un régime politique algérien, considéré comme responsable des maux du pays et font ainsi part de leurs revendications, qui demeurent inchangées depuis le début des manifestations populaires le 22 février 2021.
Les manifestants appellent également au départ de le classe politique gouvernante actuelle et à un changement radical dans le but d’instaurer une « Algérie nouvelle », régie par les principes de la démocratie, et dotée d’une justice indépendante.
Le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) rapporte l’arrestation de l’enseignant universitaire Naïm Khemmar à la wilaya de Batna, ainsi que des interpellations à Relizane dont l’ancien détenu Yacine Khaldi.
KA