France: l’armée bientôt impliquée dans la campagne de vaccination
Pour donner un coup d’accélérateur à la campagne de vaccination et atteindre les objectifs fixés pour lutter contre la pandémie, le gouvernement français solliciterait le concours de l’armée, a indiqué, lundi, Alain Fischer, président du Conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale.
L’armée, du fait de ses compétences logistiques, allait être impliquée dans la mise en œuvre de vaccinodromes que les autorités prévoient d’ouvrir dans plusieurs départements, dont un au Stade de France, en région parisienne (Seine-Saint-Denis), au début d’avril, a expliqué M. Fischer sur la chaîne d’information en continu Bfmtv.
« Plus il y a de corps professionnels et de compétences qui peuvent s’ajouter et vacciner, mieux c’est », a dit celui que la presse française surnomme « le Monsieur vaccin » du gouvernement.
L’exécutif français avait déjà eu recours à l’armée notamment lors de la première vague épidémique, particulièrement pour le transfert des malades graves atteints du Covid-19 d’une région à autre ou de France vers d’autres pays voisins, mais aussi pour l’installation d’hôpitaux de campagne dans des régions où les structures sanitaires étaient saturées.
En outre, Fischer a estimé que pour un retour à la normale d’ici à l’été ou à l’automne, « il faut que la circulation du virus ait franchement diminué et il faut que les personnes les plus fragiles soient protégées ».
Une accélération de la campagne vaccinale sera nécessaire pour atteindre cet objectif, a-t-il poursuivi, alors que 6.146.162 personnes ont reçu au moins une injection, selon l’agence Santé publique France.
Le gouvernement français a pour objectif de vacciner 30 millions de Français d’ici à l’été, dont 10 millions dès la mi-avril et 20 millions à la mi-mai.
La France enregistre depuis des semaines une flambée inquiétante de la pandémie, contraignant les autorités à reconfiner pour un quatre semaines 16 départements dont Paris et sa région, soit quelque 21 millions de personnes.
Le pays compte désormais 92.305 décès en lien avec le coronavirus et ses variants depuis le début de la pandémie.
S.L. (avec MAP)