Boris Johnson défend AstraZeneca
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu la sûreté du vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca/Oxford, après sa suspension par plusieurs pays par crainte qu’il soit derrière l’apparition d’effets secondaires chez certaines personnes qui l’ont reçu.
« Nous avons l’un des régulateurs les plus rigoureux et les plus expérimentés au monde. Ils ne voient aucune raison d’interrompre la vaccination par aucun des vaccins utilisés » au Royaume Uni, a déclaré M. Johnson au quotidien The Guardian.
« Les régulateurs estiment que tous les vaccins déployés actuellement dans le pays sont efficaces, voire même très efficaces dans la réduction des hospitalisations, mais aussi dans la prévention des maladies sérieuses et des décès », a-t-il dit, assurant que on gouvernement reste « très confiant » dans son programme de vaccination et œuvre pour accélérer le déploiement du vaccin anti-Covid-19 à travers le Royaume Uni.
Plusieurs pays du monde, dont une douzaine de pays européens comme la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont décidé de suspendre « par précaution » l’utilisation de ce vaccin, craignant qu’il soit derrière la formation de caillots sanguins chez des personnes qui l’ont reçu.
Le directeur d’Oxford Vaccine Group, Andrew Pollard, codéveloppeur de ce vaccin avec le laboratoire anglo-sudéo AstraZeneca, a défendu la sûreté de ce produit, affirmant qu’il y a « des preuves très rassurantes qu’il n’y a pas d’augmentation du phénomène de caillot sanguin au Royaume-Uni, où la plupart des doses en Europe ont été administrées jusqu’à présent ».
Ce vaccin est considéré moins coûteux et plus pratique par rapport à ses rivaux de Pfizer/BioNTech et Moderna, vu la simplicité de son transport et stockage puisqu’il peut être conservé dans des réfrigérateurs, sans nécessiter des températures ultra-basses.
Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se penchent mardi sur l’examen de la sûreté de ce produit, bien que l’Organisation recommande de continuer son déploiement estimant qu’il n’y a pas encore suffisamment de données qui justifient sa suspension.