Vaccination anti-Covid: on en sait plus sur le passeport digital de l’UE
Le passeport digital de l’UE, destiné à prouver qu’une personne a été vaccinée contre le coronavirus ou que le résultat de son test de dépistage est négatif, ne devra entraîner « aucune discrimination », a affirmé mardi le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders.
La Commission européenne s’apprête à proposer mi-mars un projet de « Digital Green Pass » afin de faciliter la libre circulation transfrontières affectée par la pandémie de coronavirus et relancer l’économie et le tourisme.
« Ce que nous voudrions, c’est un instrument législatif contraignant pour tous les États membres, pour que les mêmes données soient collectées sur tous les certificats émis à travers l’UE », a déclaré M. Reynders en marge d’une conférence de presse.
Pour éviter le risque de discrimination, il a relevé qu’en plus des personnes vaccinées, les passeports digitaux vont inclure les données des personnes qui ont été infectées, se sont remises de la maladie et ont dès lors des anticorps, mais aussi celles des personnes qui ont passé des tests PCR, vu que le vaccin n’est pas obligatoire et que des personnes ne pourront pas être vaccinées rapidement.
Pour le commissaire européen, le « digital green pass » n’est « pas un passeport, mais un certificat indiquant la situation de la personne par rapport à la maladie ».
Le passeport numérique devrait être prêt pour l’été, d’après un porte-parole de l’exécutif européen. Les États membres se sont déjà accordés en janvier sur certains principes. Quant à la Commission, elle, peut coordonner les critères et offrir une plateforme qui connecterait les systèmes nationaux de santé.
Pourtant, l’idée d’un passeport vaccinal divise les Européens. Si elle est fortement soutenue par des pays dépendants du tourisme comme la Grèce, d’autres pays comme la France, l’Allemagne ou la Belgique demeurent réticents, disant craindre une discrimination envers ceux qui n’ont pas encore été vaccinés ou ne peuvent l’être.