France: le vaccin d’AstraZeneca autorisé mais déconseillé aux plus de 65 ans
La Haute Autorité de santé a donné son feu vert, mardi, à l’utilisation en France du vaccin contre le Covid-19 développé par le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, mais uniquement pour les personnes âgées de moins de 65 ans, ainsi que son administration dans les pharmacies.
Ce vaccin, le troisième à être autorisé en France, n’est pas recommandé pour les plus de 65 ans, faute de données actuellement disponibles sur son efficacité dans cette classe d’âge, a recommandé la Haute autorité de santé (HAS).
« Il manque des données pour les patients de plus de 65 ans, ces données vont arriver dans les semaines qui viennent, dans l’intervalle, nous recommandons son utilisation chez les moins de 65 ans », a déclaré la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, lors d’un point presse en ligne.
Selon les observateurs, l’arrivée du vaccin d’AstraZeneca va marquer un tournant dans la campagne vaccinale en France. En effet, contrairement aux deux autres vaccins déjà disponibles, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna, celui d’AstraZeneca peut être stocké à long terme dans des frigos classiques, ce qui facilite son déploiement logistique. Cette caractéristique rend possible son administration dans les pharmacies.
Le vaccin d’AstraZeneca pourra être administré par les pharmaciens et les sages-femmes en plus des infirmiers et des médecins, a recommandé la Haute autorité de santé dans son avis.
La Commission européenne avait accordé, vendredi, une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin contre le Covid-19 développé par le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, suite au feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Le vaccin développé par AstraZeneca en partenariat avec l’Université d’Oxford contre le coronavirus est le plus vendu dans le monde. Il totalise à lui seul près de 2 milliards de doses commandées.
Toutefois, le laboratoire a annoncé récemment des retards dans ses livraisons. Selon les médias, la France, ne recevra que 4,6 millions de doses de ce vaccin d’ici fin mars, soit moitié moins que prévu. Sur les 17,5 millions de doses de décembre à mars prévus par le contrat initial, l’hexagone devrait recevoir 9 millions courant février et mars.
Selon le ministère de la Santé, 2,5 millions de doses sont attendues en France en février, dont une première livraison de 450.000 doses dès la fin de la semaine.
Le pays fonde de grands espoirs sur sa campagne de vaccination, qui a débuté timidement le 26 décembre dernier avant de monter en vitesse. Le pays a vacciné depuis plus de 1,5 millions de personnes à la date du 30 janvier, selon l’exécutif.
M.S. (avec MAP)