Violée, elle se fait inculper pour adultère à Dubaï
KIOSQUE – C’est le monde à l’envers. Une femme est violée et au lieu de poursuivre les coupables, c’est elle-même qui se retrouve au banc des accusés.
A Dubaï, comme dans les autres Etats des Emirats, les lois en vigueur s’avèrent parfois surprenantes et choquantes. Il en est ainsi de l’histoire d’une touriste britannique qui a été violée par deux de ses compatriotes, selon The Sun. Ayant accompli leur forfait, ils sont retournés paisiblement, comme si de rien n’était, chez eux à Birmingham. Mais la victime, meurtrie dans sa chair, se présente au poste de police pour enregistrer une plainte pour viol. Quelle ne fut sa surprise, quand l’officier lui a collé une accusation grave. En effet, il n’a pas hésité à l’inculper d’avoir eu des relations sexuelles hors mariage, chose que le code pénal émirati punit sévèrement. Du coup, la victime a été dépossédée de son passeport, mais doit s’estimer heureuse de ne pas avoir été incarcérée, puisqu’elle a été autorisée à loger chez des amis en attendant son procès.
La victime qui risque une peine de prison ou même un châtiment corporel, doit en plus s’acquitter de la somme de 28.000 euros comme frais de justice.
Cette Britannique peut compter, cependant, sur le soutien de l’association Detained in Dubai (Détenus à Dubai). La directrice de cette association, Radha stirling, affirme que plusieurs cas similaires se sont produits à Dubai et que son travail consiste à mobiliser les avocats et l’opinion publique pour changer ces lois iniques.
M.D.