Une première en France: il n’y aura pas d’épreuves finales pour le Bac
Il n’y aura pas d’épreuves finales pour le Bac et le Brevet en France. Seul le contrôle continu sera pris en compte, a annoncé, vendredi, le ministre de l’Education nationale. Une première en France, dictée par le contexte actuel d’épidémie du Covid-19.
Les conditions ne sont pas réunies pour que le Bac et le Brevet, deux examens de passage charnières, se déroulent de façon normale. Il n’y aura donc pas d’épreuves finales cette année, a indiqué Michel Blanquer.
« Même si nous rentrions au mois de mai », les élèves auraient été privés « d’au minimum cinq semaines normales de cours ». Et « en dépit de l’engagement des professeurs, les conditions d’apprentissage ne sont pas aussi bonnes que s’il n’y pas eu ça ». Face à cette situation, les épreuves vont être modifiées, a annoncé le ministre.
L’ensemble des épreuves seront validées en contrôle continu, c’est-à-dire en prenant en compte les notes des trois trimestres, « à l’exception des notes obtenues lors de la période de confinement », a précisé le ministre qui a ajouté que « seul l’oral de Français est maintenu pour les élèves de Première », si les conditions sanitaires venaient à le permettre.
Pour les élèves qui se préparent au baccalauréat, l’objectif est de ne pas les « léser ». « Ce baccalauréat sera un véritable baccalauréat », a assuré Michel Blanquer, qui a indiqué que les mentions au baccalauréat «sont maintenues ».
Et d’ajouter que « ceux qui n’obtiendront pas l’examen au mois de juin pourront bénéficier, sur décision du jury d’examen (qui est maintenu), de participer à la session de septembre. » Cette autorisation s’obtiendra notamment sur les critères d’assiduité et de motivation. Cette session sera par ailleurs ouverte aux candidats libres, a indiqué le ministre.
« Notre but, c’est à la fois d’avoir un bon niveau général de nos élèves » et une forme « d’égalité sociale », a affirmé le ministre, pour qui les incertitudes liées à la pandémie de Covid-19 restent nombreuses.
Il a réitéré, dans ce contexte, l’hypothèse d’un retour en cours des lycéens au début du mois de mai. Le retour en classe au moins de mai n’est « à ce stade qu’une hypothèse », a indiqué le ministre, affirmant que l’année scolaire se terminera bien le 4 juillet, « dans la mesure où il y aura eu un retour à la normale dans l’intervalle ».
S.L. (avec MAP)