Coronavirus en Espagne: le bilan monte à 297 morts
Le coronavirus a fait neuf nouvelles victimes en 24 heures en Espagne, portant à 297 le nombre total de décès, a annoncé, lundi, le ministère de la Santé.
Le nombre des cas de contamination au coronavirus a atteint 8.744, soit environ 1.000 de plus que dimanche, tandis que 521 personnes ont été guéries, a précisé le directeur du Centre de coordination des alertes et urgences sanitaires au ministère de la Santé, Fernando Simón, lors d’un point de presse à l’issue de la réunion du Comité de gestion technique du coronavirus, présidée par le chef du gouvernement, Pedro Sánchez.
Madrid est toujours la communauté autonome la plus touchée du pays, avec plus de 4.655 cas de contamination confirmés, a noté le responsable, relevant que 3.215 personnes sont actuellement hospitalisées.
Le gouvernement a adopté samedi un décret royal plaçant tout le pays en état d’alerte pour une période de quinze jours, en vue de freiner l’expansion du nouveau coronavirus.
L’exécutif espagnol vise, à travers cette décision, à centraliser la prise de décision, limiter la libre circulation des personnes dans tout le pays, et de réquisitionner tout type de biens.
Le ministre des Transports, de la mobilité et de l’agenda urbain, José Luis Ábalos, a assuré lundi que l’état d’alerte décrété dans le pays devrait se prolonger au-delà de 15 jours, car, à son avis, ces deux semaines ne donneront pas à l’Espagne la « capacité de gagner la bataille » contre le coronavirus.
Dans une interview accordée à la Radio nationale de l’Espagne (RNE), Abalos a souligné que l’exécutif œuvrera à « prolonger cette situation » à travers laquelle les citoyens n’ont le droit de sortir de chez eux que pour des raisons impératives comme aller travailler, se rendre à la pharmacie, se faire soigner ou acheter à manger. « Il est évident que nous n’avons pas un calendrier précis. Si nous ne prenons pas de mesures particulièrement sévères pour freiner la propagation du virus et donc son impact sur la santé et la vie … cela n’aura aucun effet », a-t-il insisté.
Le ministre a assuré que l’exécutif « teste régulièrement l’efficacité des mesures », même si elles ne devraient pas avoir d’impact immédiat, ajoutant « je ne pense pas que dans 15 jours nous serons en mesure de gagner cette bataille ».
S.L. (avec MAP)