Algérie: le verdict est tombé pour Ouyahia et Sellal
« Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, poursuivis dans des affaires de corruption et d’abus de pouvoir, notamment dans l’affaire de montage automobile, ont été condamnés mardi respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger », rapporte l’APS ce mardi. « Zaalane est le seul ex-ministre qui sort indemne. Le procureur avait requis 10 ans de prison ferme contre l’ex-ministre. Le Tribunal l’a acquitté », indique TSA. D’autres ex-ministres et des hommes d’affaires ont également été condamnés à de lourdes peines allant de 10 à 2 ans de prison. Les détails.
Le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a condamné, mardi, les anciens Premiers ministres algériens Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à 15 et 12 ans de prison.
Le tribunal a également condamné Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, en fuite à l’étranger, à 20 ans de prison par contumace, alors que les ministres Yousfi et Bedda ont écopé de 10 ans de prison chacun et l’homme d’affaire Ali Haddad de 7 ans
Ces hauts responsables sont jugés avec d’autres ex-hauts dirigeants politiques et de grands patrons.
Dans son réquisitoire, le représentant du parquet a fait ressortir de lourdes pertes pour le Trésor public causées par les décisions prises par les prévenus dans l’exercice de leurs fonctions.
Le procureur a également réclamé la confiscation de tous les biens de tous les accusés poursuivis pour financement « occulte » de la dernière campagne électorale de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika et favoritisme dans l’industrie automobile via des partenariats entre marques étrangères et grands groupes algériens.
Pour rappel, plusieurs hauts responsables algériens ont été démis de leurs fonctions ou déférés devant la justice algérienne qui avait, ces derniers mois, ouvert une série d’enquêtes sur des faits présumés de corruption visant des hommes politiques et d’affaires accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec l’entourage de Bouteflika.