ONU: le Conseil de sécurité se réunit en urgence
Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir à huis clos, ce mercredi après-midi à New York, pour évoquer la situation en Libye, suite au raid aérien meurtrier ayant visé un centre de détention de migrants à l’est de Tripoli, qui aurait fait au moins 44 morts parmi les migrants et réfugiés, y compris des femmes et des enfants, et plus de 130 blessés.
Les membres du Conseil de sécurité devront ainsi être briefés sur la situation en Libye par la Secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, et des responsables de l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), a indiqué la présidence du Conseil.
Réagissant à cet incident, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré « scandalisé » par cette attaque « horrible », qu’il a condamnée avec « la plus grande fermeté ».
Le chef de l’ONU a également appelé à une enquête indépendante sur les circonstances de ce raid contre le centre de détention pour migrants de Tajoura, notant que l’incident souligne l’urgence de fournir à tous les réfugiés et migrants un abri sûr jusqu’à ce que leurs demandes d’asile puissent être traitées ou qu’ils soient rapatriées en toute sécurité
De leur côté, le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont demandé la cessation immédiate de la détention des migrants et des réfugiés en Libye.
Selon les deux agences onusiennes, cette attaque mérite davantage qu’une simple condamnation. Une enquête complète et indépendante est nécessaire pour déterminer comment cela s’est produit et qui en est responsable, ainsi que pour traduire les responsables en justice.
Au moins 600 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient au centre de détention de Tajoura, selon l’ONU.
S.L. (avec MAP)