Plagiat: Gad Elmaleh perd un point contre Said Mosker
Les accusations de plagiat à l’encontre de Gad El Maleh se suivent et se ressemblent, ou pas!
Copycomic, pseudonyme d’un youtubeur se faisant aussi appeler « Ben », ainsi que des humoristes américains, québécois et même français avaient accusé le Franco-marocain de plagier leurs sketchs, en totalité ou en partie. Une salle de spectacle de Montréal avait même décidé de « bannir » l’humoriste. Lui, il se défend en prétextant qu’il lui arrive, comme aux autres, de « s’inspirer » d’un artiste qu’il apprécie et non pas de le copier.
Au Maroc, un autre artiste accuse « Chouchou » d’avoir plagié, non pas son sketch, mais sa chanson. Il s’agit du chanteur et comédien Said Mosker qui pense que Gad El Maleh a plagié sa chanson intitulée » Mama »(en 2014) pour en faire « Danse de la joie », sortie en 2015.
Mosker avait décidé, dès 2016, de porter l’affaire devant la justice, ayant eu vent par des amis que la musique de « Danse de la joie » est une copie conforme de celle de sa « Mama ». Et c’est le 4 avril courant, que la poursuite judiciaire entamée a été considérée comme « parfaitement recevable » par le tribunal de Paris après que celui-ci avait désigné un expert pour étudier la plainte du chanteur.
Dans une déclaration à Le Site info, Said Mosker a exprimé sa pleine satisfaction d’avoir marqué des points dans ce procès contre Elmaleh. Il a aussi confirmé que le juge du tribunal parisien a demandé à l’humoriste de fournir des documents concernant la chanson « Danse de la joie » et les coordonnées de ses auteurs, compositeurs et éditeurs.
L’auteur de « Mama », la chanson plagiée par Elmaleh, ou dont il s’était … »inspiré », a également précisé que la date de l’audience, qui va livrer son verdict final sur ce litige, a été fixée au 11 juin prochain.
Ces affaires de plagiats entre artistes, partout dans le monde, perdurent et peuvent nuire à la réputation de leurs auteurs, surtout si ce qu’on leur reproche s’avère. Pour rappel, la célèbre et belle chanson des frères Mégri (Hassan, Mahmoud, Younès et leur soeur Jalila), intitulée » Lili twil » (Ma nuit est longue), avait été « reprise » par les Boney.M, sous le titre « Children of paradise » (Les enfants du paradis).
Et même si « le paradis est pavé de bonnes intentions », les Mégri n’avaient pas hésité à dénoncer ce plagiat et avaient eu gain de cause. Cet exemple est l’un parmi de très nombreux cas de plagiats de chansons du cru par des artistes de renom, aussi bien arabes qu’occidentaux ou autres. Et il serait fastidieux de citer toutes les chansons marocaines plagiées et tous les artistes qui s’en étaient « inspirés »!
Larbi Alaoui