La famille et les amis de la première victime marocaine reviennent sur le déroulement du drame de Nice dans un entretien accordé à France 3.
Fatima Charih vivait à Nice depuis 32 ans. Marocaine, cette mère de famille laisse derrière elle un époux et sept enfants inconsolables après sa perte.
Alors qu’ils l’ont laissée seule pour aller garer leur voiture, Ahmed, le mari de la défunte et son fils aîné ont été choqués de la retrouver déchiquetée par terre.
«Une dame lui faisait un massage cardiaque, je l’ai assistée en restant impuissant. Les pompiers sont venus prendre le relais et ont utilisé un défibrillateur. Ils ne demandaient que de répéter le massage cardiaque parce qu’ils ne trouvaient pas le pouls. Au bout de deux fois, trois fois, le pompier a dit que c’était fini» a déclaré Ali, son fils, très touché.
Malgré cet horrible drame et la douleur, la famille de la victime veut montrer des photos d’elle, heureuse. Cette famille s’occupe également de l’organisation du rapatriement du corps au Maroc, et des rendez-vous avec les enquêteurs… Mais ne sait toujours pas quand elle récupérera le corps de Fatima.
En s’indignant, la famille crie sa colère contre la revendication du massacre par Daesh en déclarant : «Ce ne sont pas des musulmans ! La première personne qu’ils ont fauchée est une musulmane. Ma mère était pratiquante et pratiquait correctement. Ils ne peuvent pas dire «État islamique». Ce n’est pas vrai, ils devraient changer de nom : État terroriste, État diabolique, mais pas du tout État islamique !»
Rappelons que quatre personnes marocaines sont également décédées lors de cet attentat.
Zineb Alaoui