Mise au point de Jeune Afrique après la couv polémique
La dernière Une du magazine Jeune Afrique a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont dénoncé cette couverture, la jugeant « dangereuse » et « provocatrice ». « Cela est fait pour attiser la haine, on ne désigne pas des terroristes par leur pays d’origine, comme si le Maroc était responsable de leurs actes! », a par exemple lancé un membre associatif, évoquant un « raccourci trop facile ».
« Mettre en avant le lieu de naissance des terroristes n’équivaut pas à stigmatiser les Marocains », a répondu Jeune Afrique ce mercredi dans ses colonnes.
Les interprétations « découlent d’une incompréhension qui n’a rien à voir avec les intentions de Jeune Afrique », affirme le quotidien. « Encore une fois – et c’est malheureusement monnaie courante dans les réseaux sociaux – les lecteurs se sont arrêtés à la Une sans prendre la peine de lire les articles qui lui étaient associés », explique la rédaction de Jeune Afrique.
Et d’ajouter qu’il est écrit: « Born in Morocco » et non « Made in Morocco », ce qui veut dire que « les terroristes sont nés au cœur du royaume – ce que tout le monde sait – puis se sont radicalisés en Europe – et non au Maroc – et y ont été recrutés par Daesh », analyse le média qui persiste et signe:
« Si les personnes qui se sont déclarées stigmatisées avaient pris la peine de lire le reportage consacré aux attentats de Barcelone, elles auraient vu que ce dernier explique, d’une façon claire et limpide, qu’en dehors de leur lieu de naissance, les terroristes de Barcelone avaient coupé tout lien avec le royaume. Leur radicalisation s’est effectuée en Europe, dans un contexte spécifiquement européen ».
Rappelons que le ministre de l’Intérieur espagnol a déclaré mardi: « Onze des douze terroristes liés aux attaques de Barcelone et Cambrils sont nés au Maroc… Mais dès leur jeune âge, ces terroristes se sont rendus en Espagne où ils ont grandi et reçu leur éducation ».