Bébé prématuré cherche désespérément couveuse (VIDEO)
C’est une terrible histoire qui arrive à une famille Casablancaise, dont le bébé prématuré, n’a pas été placé en couveuse. Un témoignage bouleversant qui illustre encore une fois les failles de notre système de santé.
Samira, un bébé prématuré né à six mois, est arrivé au monde vendredi dernier et, au lieu d’être placée en couveuse, comme le prescrivent les règles en matière de santé postnatale, elle se contente de la chaleur de sa maman.
« Faute de place, m’a-t-on prétexté, et faute de mes modestes moyens pécuniaires », explique le père, à chaudes larmes.
En voila une naissance qui n’est pas synonyme de joie que ressentent généralement les parents de tout nouveau-né! Au contraire, elle augure un drame, un malheur si jamais le bébé venait à mourir. D’où l’appel du jeune papa, prénommé Jawad, marchand occasionnel, aux responsables de le soutenir pour que son enfant soit pris en charge et placé dans une couveuse.
L’homme était loin d’imaginer la situation à laquelle il devait faire face, lui qui s’est démené comme un beau diable pour que la future maman accouche dans de bonnes conditions.
Jawad a du faire un véritable parcours du combattant. Après la première alerte, il a conduit sa femme, avec les moyens du bord, en tout cas nullement par ambulance, vers l’hôpital Hay Hassani de Casablanca, d’où le couple, a été renvoyé vers l’hôpital du 20 Août. Le père, qui croyait la délivrance proche, et la femme la fin de ses douleurs allaient faire un autre déplacement, celui d’aller, toujours sans ambulance, faire des analyses. Il était alors trois heures du matin!
Analyses ramenées, ils vont déchanter car on leur a tout simplement dit: « Revenez demain!Pour l’instant, il n’y a pas de médecin »! (sic). Le lendemain, nouveau départ vers l’hôpital après des douleurs de plus en plus aiguës et même réponse: « Il n’y a pas de médecin la nuit ».
« Ma femme est restée par terre de minuit à sept heures du matin, raconte Jawad, avant d’être prise en charge pour donner naissance à une petite fille que nous avons prénommée Samira ». Le bonheur a été de courte durée car, juste après l’accouchement, on lui a demandé d’aller chercher une place et une couveuse.
La quête de la couveuse a mené le papa aux hôpitaux Moulay Youssef et 20 Août, mais en vain. Les prétentions financières d’une clinique privée le feront fuir: 5000 DH à l’entrée et 1500 DH par journée! « Je ne suis qu’un vendeur occasionnel et je ne peux payer de telles sommes’ », dit-il.
Ses explications ne lui seront d’aucune aide car il recevra injonction de récupérer femme et bébé. Mais la vie du bébé est menacée, à moins d’un geste salvateur des responsables ou d’un bienfaiteur.
Hicham Eddyani et H.A.
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