Hirak: Un conseiller du Roi s’exprime sur une éventuelle intervention du Souverain
Concernant les racines du mal, Abbès Jirari pense qu’il y a des raisons « objectives » et « valables » derrière ce Hirak. « La région du Rif, de part son histoire de lutte depuis l’époque de Abdelkrim El Khatabi, se caractérise par la fierté de sa population », indique-t-il. Il explique que les ennemis du Maroc ont trouvé une opportunité dans cet esprit de lutte pour injecter des idéologies dévastatrices qui ne servent pas les intérêts du pays.
« L’Etat a certainement fait des erreurs », ajoute le conseiller du Roi. « Je me demande ce que fait le gouvernement, les partis politiques et les institutions qui drainent des milliards, dans cette affaire… Tout le monde est spectateur devant ce qui se passe et il y en a même qui aggravent la situation. On est presque arrivés au point de non-retour, puisque les institutions capables de régler la situation ont échoué ».
Concernant une intervention royale, « ce n’est pas la solution », affirme-t-il. « Tout le monde attend que Roi intervienne, mais les institutions doivent faire leur travail. Le Roi ne doit pas s’aventurer dans une histoire aussi complexe dont les répercutions sont imprévisibles. J’espère que le bon sens triomphera dans cette affaire du Hirak, délaissée par les intellectuels marocains qui ont choisi de ne pas réagir ou de se moquer de ce qui se passe ».
Nabil Saadallah