Affaire Saïd Chaou: les déclarations fracassantes de son avocate
Saïd Chaou s’est payé les services d’une grande avocate pénaliste aux Pays-Bas. Il s’agit de Inez Weski, qui d’ores et déjà, a donné le ton de ce que sera le processus des poursuites contre son client.
Tout d’abord, a-t-elle précisé dans la presse hollandaise, Saïd Chaou a choisi la stratégie de la non-collaboration avec la justice et usera de tous les recours possibles que ce soit en première instance, en appel ou en cassation pour contester le principe de son extradition vers le Maroc.
D’ailleurs, ajoute Inez Weski, la demande d’extradition formulée par le Maroc est basée sur des motifs politiques. Elle fera « tout son possible » pour que son client ne soit pas livré aux autorités marocaines.
Interrogé par l’AFP, Karen Timmink, porte-parole du ministère hollandais de la justice, a pour sa part indiqué que « Said Chaaou ne sera pas tout de suite extradé vers le Maroc ».
« Il devra d’abord passer devant tribunal pour que les juges tranchent. Cela peut prendre jusqu’à deux ans. Mais le Maroc a demandé l’extradition depuis 5 ans », note cette même source, précisant que Said Chaaou pourrait être emprisonné aux Pays-Bas après son jugement.
Fruit de la coopération judiciaire solide, initiée depuis des années entre les autorités judiciaires des deux pays en matière de lutte contre la criminalité, y compris le crime organisé, cette interaction renseigne sur la confiance qu’inspire la justice marocaine sur le plan international, selon un communiqué du ministère de la Justice.
N.A.F.