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Amina Mae El Ainin, la « Pasionaria » du PJD dit tout

La situation interne du PJD commence à présenter des symptômes d’une  grave pathologie qui nécessiterait une thérapie de choc. Depuis la nomination de Saad Eddinre El Othmani, les choses vont de mal en pis. Dissensions, différends, voire litiges personnels et errance politique sont devenus l’apanage d’une formation qui se voulait jusqu’ici monolithe.

Mais pour Amina Maa El Ainine, la dirigeante la plus en vue du parti islamiste, tous ces symptômes ne sont que l’expression d’une vitalité du parti et démontrent que le PJD ne ressemble pas aux autres formations politiques. « Cette rébellion des bases et des militants du parti atteste, si besoin est, que le PJD recèle, en son sein, une force capable d’imposer le redressement, de mener les débats nécessaires et de trouver les solutions appropriées. Ce n’est pas le cas d’autres partis, dont les adhérents se contentent d’applaudir et de témoigner une allégeance aveugle aux dirigeants même s’ils constatent qu’ils vont tous à la dérive », déclare-t-elle au Site info.

Pour elle, pratiquer la politique de l’autruche et prétendre que tout est bien dans le meilleur des mondes serait un crime perpétré contre le parti, contre un riche patrimoine et contre une génération de militants qui se sont sacrifiés pour bâtir un cadre de réflexion et d’action. « La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le PJD compte uniquement gérer sa relation avec l’Etat, ou bien continuer à renforcer son ancrage dans la société et de consentir d’autres sacrifices quel qu’en soit le prix », conclut-elle.

Naïma Lembarki


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