Lhoucine El Ouardi sur la sellette du réseau pour le droit à la santé
Qualifié par Benkirane comme étant le meilleur ministre de la santé que le Maroc ait connu, Lhoucine El Ouardi semble être ces derniers jours au centre d’une vraie tourmente.
Désigné comme l’un des ministres ciblés par le Roi dans le dossier des retards de réalisation des objectifs du plan « Al Hoceima; phare de la Méditerranée », le voilà qui essuie des critiques et même des accusations sérieuses de la part du réseau pour la défense du droit à la santé.
Cette ONG n’a pas hésité de publier un communiquer dans lequel elle dénonce les conditions ayant conduit à l’élaboration de la stratégie nationale pour la santé présentée au conseil de gouvernement en ce mois de juin. Pour elle, le principal reproche qu’elle fait à cette stratégie, c’est qu’elle a été d’abord élaborée par des bureaux d’études étrangers, à coup de millions de dirhams, pour un résultat médiocre et qui ne répondrait pas aux attentes et aspirations des Marocains.
Elle critique ensuite l’absence de l’approche participative et de la concertation avec les milieux de la santé publique qui connaissent mieux que quiconque la réalité du secteur.
Le réseau s’attaque également aux conditions d’octroi de matériel médical, notamment de la part de sociétés bien déterminées qui gonflent leurs factures de manière à ce que le budget alloué à la mise à niveau des hôpitaux soit transféré vers la rubrique d’achat de scanners ou de IRM.
D’autres exemples de dilapidation de l’argent public sont avancés par ce réseau, notamment l’achat de 100 ambulances du Canada pour la coquette somme de 34 millions de dirhams et qui ne sont exposées que lors des manifestations officielles, sans que la population puisse en bénéficier.
Il en est de même de la location d’hélicoptères de sociétés privées « dépourvues de tout matériel médical et non conformes aux besoins sanitaires », au lieu de la conclusion d’un accord avec la Gendarmerie royale qui possède des hélicoptères sanitaires de premier ordre.
Naima Lembarki