L’une des mesures-phares que le Roi Mohammed VI a prises, lors du Conseil des ministres tenu dimanche au palais royal de Casablanca, est l’interdiction aux ministres, dont les départements sont impliqués dans les retards injustifiés constatés dans la réalisation des projets du plan « Al Hoceima; phare de la Méditerranée », de bénéficier de leurs congés.
Après avoir exprimé son mécontentement face aux dysfonctionnements que connaît ce plan ambitieux, il a demandé aux services du ministère de l’intérieur et à l’Inspection générale des finances d’enquêter et surtout de déterminer les responsabilités de chacun dans les retards et les éventuelles mauvaises gestions des projets. Les départements ministériels directement concernés par cette sanction royale sont le ministère de l’habitat et de l’aménagement du territoire, le ministère de l’équipement, le ministère de l’énergie, de l’environnement et de l’eau, puis le ministère de la santé.
Les ministres concernés devront faire un suivi permanent des projets qui sont sous leur tutelle et pour certains, ils seront obligés de séjourner à Al Hoceima pour pouvoir superviser de près les travaux et veiller à ce que leur réalisation avance.
Dans l’histoire contemporaine du Maroc, c’est la première fois que le Roi sanctionne de la sorte ses ministres. Et il se trouve que ce sont des ministres qui ont repris les même postes qu’ils ont occupés au sein du gouvernement Benkirane, à l’exception de la permutation des postes entre les ministres de l’équipement et de l’énergie au sein du gouvernement El Othmani.
T.J.
