L’étrange décès du jeune co-pilote de la RAM pose des questions
C’est un véritable choc, pas seulement pour sa famille, ses collègues, son employeur et ses amis, mais tous les Marocains dans leur immense majorité sont attristés.
Le jeune co-pilote de la RAM, âgé à peine de 27 ans, nous quitte alors qu’il était promu à une belle et longue carrière et laisse une jeune veuve enceinte sur laquelle le sort s’est acharné. Oui, la mort c’est un coup du destin et une volonté de Dieu certes, mais ce cas bien précis suscite des interrogations légitimes et interpelle. Et c’est la médecine qui est interrogée cette fois, pour répondre scientifiquement à la question de savoir comment un aussi jeune pilote puisse être foudroyé par une crise cardiaque.
Chacun sait, que les élèves pilotes subissent des examens médicaux pointus tout au long de leurs études. A chaque fois qu’une anomalie est détectée chez un futur pilote, il est déclaré inapte et doit rechercher un autre créneau. Par conséquent, aucun pilote ne reçoit sa licence s’il n’est pas déclaré apte physiquement et psychiquement.
Et au moment de l’exercice, les procédures en vigueur dans toutes compagnies aériennes, y compris à la RAM, prévoient un check-up régulier au bout de trois mois sanctionné par un rapport médical détaillé qui est inséré dans le dossier de chaque pilote. Ceci concerne l’état physique comme l’état psychique qui est suivi par des médecins spécialistes dans des centres agréés par la RAM.
Donc, après le décès du jeune Mohamed Assabbane, il y aura forcément enquête interne qui s’intéressera à son dossier médical, à la régularité des examens et aux éventuelles remarques des staffs médicaux. L’opinion publique attend des réponses convaincantes que l’enquête et l’autopsie ne tarderont pas certainement à apporter.
En cette circonstance douloureuse, le Site info s’associe au deuil de ses proches, de ses collègues et des responsables de la compagnie aérienne nationale.
Taoufik Jdidi