La prochaine visite du président français Emmanuel Macron, prévue mercredi et jeudi prochains, continue de faire couler beaucoup d’encre. Le choix de se rendre au Maroc avant d’aller en Algérie en serait la principale raison.
Selon certains, cette primauté accordée au royaume chérifien rompt avec la tradition de la république française. En effet, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous honoré cette tradition de rendre d’abord visite à l’Algérie puis au Maroc. Pourquoi donc Emmanuel Macron ferait-il le chemin inverse ?
Avant même que cette question ne soit formulée, le président lui-même y a répondu. En effet, dans une interview qu’il avait accordée au journal Jeune Afrique lors de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises, il disait: « Je me suis rendu en Algérie et en Tunisie pendant ma campagne, je n’ai pas encore pu visiter le Maroc, mais je m’y rendrai très prochainement, après mon élection, si les Français m’accordent leur confiance ».
Mais bien au-delà de ce clivage diplomatique entre le Maroc et l’Algérie, cette visite se veut personnelle selon le journal Jeune Afrique : ce sera une visite « simple, rapide et dont le seul objectif est de permettre aux deux chefs d’État de faire connaissance », affirment les conseillers du président français dans un briefing à la presse.
Toujours selon le journal, la crise dans le Golfe, en Libye, et la coopération bilatérale, seront les sujets au menu de cette visite de courtoisie. Emmanuel Macron, accompagné de son épouse et de ses proches collaborateurs, arrivera à Rabat mercredi 14 juin, en début d’après-midi, et repartira le lendemain dans la matinée. « Aucun membre de son gouvernement ou du patronat français ne fera partie de ce voyage express qui intervient à la suite d’une invitation de Mohammed VI », précise cette même source.
Un « ftour » sera également organisé par le roi en l’honneur du président français, après la conférence de presse qu’il va donner en fin d’après-midi.
Ousmane Thiam