Hirak: ce qu’on reproche à Sylia Ziani, comment elle se défend
L’activiste du mouvement contestataire d’Al Hoceima, Sylia Ziani a comparu ce samedi devant le procureur de la Cour d’appel de Casablanca Hassan Matar.
Selon le site Al Aoual, Sylia Ziani a répondu à toutes les questions que lui a posées le procureur et notamment au sujet de l’absence du drapeau marocain des manifestations et la présence, en revanche, des drapeaux rifains. Sylia aurait répondu que le drapeau national est celui de tous les Marocains, mais les deux autres expriment la spécificité de l’identité rifaine. « Arborer les drapeaux du Rif et des Amazigh ne diminue en rien la valeur et la symbolique du drapeau national’, aurait-t-elle précisé.
Elle a ajouté que sa présence sur la tribune aux côtés des autres activistes du mouvement, ne voulait pas dire qu’elle est considérée comme une meneuse ou leader. « Le Hirak est un mouvement populaire où il n’y a ni chef ni subordonné. Tout le monde milite pour que les revendications économiques et sociales des populations soient satisfaites », insiste-t-elle.
A noter qu’au siège de la BNPJ, Sylia Ziani a été interrogée sur la signification d’un slogan qu’elle a brandi pendant un meeting, lorsqu’elle a notamment dit « Jalalat Echchaâb » (Sa Majesté le peuple) et sur la somme de 3000 dh qu’elle avait reçue de la part de l’un de ses proches résidant à l’étranger.
Sylia Ziani, qui est actuellement à Oukacha, a été le sujet principal de deux lettres de solidarité publiées par Ilyas El Omari, le secrétaire général du PAM et Mustapha Mrizek, membre du bureau politique du même parti, tous deux originaires de cette région. Pour sa part, Hakim Benchemmas a publié une lettre-plaidoirie intitulée « l’appel du coeur et de la raison », où il plaide pour un dialogue serein afin de dépasser les crispations du moment et préparer le climat à des actions concrètes pour contribuer à la renaissance de la confiance entre la population et les institutions de l’Etat. Le président de la Chambre des conseillers est également originaire de Sidi Bouayach, dans la périphérie d’Al Hoceima.
T.J.