Ce que Nasser Zefzafi a dit au procureur (VIDEO)
L’activiste principal du mouvement de contestation d’Al Hoceima Nasser Zefzafi a comparu en fin d’après midi du lundi devant le parquet de la Cour d’appel de Casablanca. Celui-ci l’a interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, notamment « le financement extérieur des manifestations », « les velléités séparatistes » et « l’incitation à la haine envers les symboles de l’Etat ».
Maître Mohamed Ziane, qui a assisté à l’audition, a déclaré à la presse que Nasser Zefzafi a réfuté toutes ces accusations affirmant qu’il a toujours été fidèle au serment d’Al Massira, au Roi, à l’intégrité territoriale du pays et qu’il n’a jamais utilisé un langage séparatiste, ni donné l’ordre de ne pas brandir le drapeau marocain.
Maître Ziane a ajouté que Nasser Zefzafi s’est attaché au caractère pacifique et social des revendications exprimées par le mouvement, notamment pour la construction d’un hôpital d’oncologie, d’une université et la non cession d’une superficie de 300 hectares à des promoteurs privés pour la modique somme de 70 dh le mètre carré. Ce sont, dit-il des revendications purement sociales qui ne portent aucune charge politique.
Nasser Zefzafi, affirme Maître Ziane, a déclaré devant le procureur Hassan Matar qu’il a subi des violences lors de son interpellation par les éléments de la police judiciaire de Casablanca et qu’il compte les poursuivre en justice, d’autant plus qu’il connaît leur identité et leurs signalements.
« Zefzafi a même précisé que quand il est arrivé au siège de la BNPJ à Casablanca, il s’est senti comme au paradis en comparaison avec l’enfer qu’il a vécu à Al Hoceima », précise Maître Ziane ajoutant qu’il attend à présent la décision du procureur Hassan Matar concernant ce dossier qui peut prendre deux allures: soit une relaxe, soit le transfert au bureau du juge d’instruction. En attendant, Zefzafi et six co-détenus qui ont comparu avec lui lundi ont passé leur première nuit à la prison de Oukacha à Casablanca.
T.J.
