Les sages femmes traditionnelles ne pourront plus exercer au Maroc
Les quelques centaines de sages femmes traditionnelles vivant dans les villages et les régions éloignées du royaume vont devoir trouver un nouveau gagne pain.
En effet, le projet de loi visant à interdire la profession de sage femme lorsque cette dernière ne dispose pas des diplômes requis vient d’être confirmé par la majorité.
La nouvelle approbation du projet de loi vise à protéger les femmes enceintes et veut leur garantir de meilleures conditions pour la naissance de leurs futures progénitures. Seul bémol, il existe quelques régions éloignées où aucun complexe hospitalier n’est mis à la disposition de ces femmes enceintes.
Les sages femmes « traditionnelles » se voient dès à présent privées de leur unique gagne pain. Et la nouvelle loi n’y va pas de main morte avec les sanctions: en cas d’activité illégale, ces sages femmes seront condamnées à un jusqu’à deux ans de prison ferme avec des amendes de 50.000 dirhams à 100.000 dirhams.
La nouvelle loi permet à ces sages femmes non qualifiées d’ouvrir leurs propres cabinets et ce après l’approbation d’un représentant officiel du comité des sages femmes du Maroc. Elles devront respecter les normes d’hygiène, disposer du matériel nécessaire et avoir l’accord du ministère de la santé. Tout un programme.
Elles pourront aussi mettre en place des maisons d’accouchement (plus connues sous le nom de Dar Al Wilada ) dont le but sera d’accueillir les femmes enceintes, de les examiner et de leur donner les médicaments nécessaires jusqu’au moment de l’accouchement.
Conclusion: la nouvelle loi va limiter les pouvoirs des sages femmes non diplômées. Elles pourront aider les femmes pendant leur grossesse, mais elles en aucun cas les aider à accoucher. Même en cas d’urgence, elles seront dans l’obligation de transporter la femme enceinte à un cabinet spécialisé (avec des docteurs confirmés). Reste à voir si toutes ces mesures seront appliquées dans le feu de l’action…
S.A.