Polémique autour des jeunes du PJD accusés d’apologie de terrorisme
L’organisation de la jeunesse du parti qui conduit le gouvernement, réputée proche des thèses de Benkirane, a lancé une campagne de protestation à travers plusieurs villes du Maroc. Elle demande ni plus ni moins que la libération de huit de ses membres poursuivis pour apologie de terrorisme lors de l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara.
Appuyée par les familles des prévenus, l’organisation du PJD entend ainsi sensibiliser l’opinion publique sur la prétendue injustice que subissent ces jeunes, lesquels assurent n’avoir commis aucune infraction qui nécessiterait des poursuites selon les termes de la loi antiterroriste. Tout au plus, ils revendiquent le fait que ces prévenus soient poursuivis suivant les dispositions du code de la presse, puisque les faits incriminés ont été publiés sur les réseaux sociaux.
Les parents de ces jeunes essaient, pour leur part, de convaincre les prévenus de mettre fin à la grève de la faim qu’ils observent depuis une dizaine de jours. Mais peine perdue: ces militants se disent prêts à se sacrifier, plutôt que d’être traités de terroristes.
L’Etat est accusé d’avoir agi dans le cadre d’un règlement politique, notamment pour contrer les velléités de Benkirane. Mais il y a aussi l’ex-ministre de la justice Mustapha Ramid, lui même dirigeant du PJD, qui est dans la ligne de mire. Il est notamment décrié pour son inaction dans ce dossier ainsi que pour ses déclarations au sein même du parlement qui n’ont pas contribué à faire bouger ce dossier dans le bon sens.
Rappelons que 7 personnes ont été déjà condamnées dans le cadre de cette affaire à des peines variant entre 8 mois et trois ans de prison ferme.
H.L.