Quand le fils de Driss Basri fait le cow-boy à Bouznika
C’est l’affaire d’un autre Ould Lfchouche (enfant gâté), en l’occurrence Khalid Basri, le fils de l’ex-ministre de l’intérieur Driss Basri, qui a éclaté non loin de la ville de Bouznika. Près de la résidence royale, Khalid possède deux terrains agricoles de 40 et de 190 ha, qu’il loue à un conseiller municipal. Celui-ci s’acquitte de redevances mensuelles en nature, soit en têtes de bétail ou en récoltes.
Jusqu’à jeudi dernier, tout se passait bien, jusqu’au moment où Khalid Basri arrive pour intimer l’ordre aux ouvriers de quitter les lieux et d’empêcher le conseiller municipal d’accéder à ses propriétés, sous prétexte que ce dernier lui aurait volé un tracteur. D’ailleurs Khalid a déposé plainte en ce sens auprès du parquet de Bouznika.
Et pour mieux démontrer sa détermination et le caractère très sérieux de ses exigences, le fils de Basri, accompagné de son épouse, a sillonné les propriétés à bord d’un véhicule tout terrain haut de gamme détruisant au passage des récoltes et provoquant la panique chez les employés lorsqu’il a usé de son fusil de chasse pour tirer plusieurs balles en l’air, affirme le quotidien Al Akhbar.
Accouru sur les lieux, le locataire désemparé n’a pu que constater les dégâts et subir les menaces du propriétaire des lieux.
L’unité de la gendarmerie alertée par les tirs a fini par embarquer tout le monde à la brigade où des procès-verbaux ont été dressés et une enquête judiciaire a été ordonnée par le parquet. Pour sa part, le fils Basri a nié avoir tiré la moindre balle.
Naofel Abou El Faras
