Al Hoceima: appel à la grève générale et grand cafouillage
Alors que les activistes de l’extrême continuent à défier l’Etat par leurs slogans anti-nationaux et ont même appelé à une grève générale ce jeudi 18 mai, plus d’une trentaine d’associations de divers horizons ont publié un communiqué dans lequel elles expriment leur désapprobation concernant les démarches effectuées jusqu’à présent par les meneurs du mouvement de protestation que connaît la région.
Elles dénoncent de graves dérives qui accompagnent un mouvement initialement conçu pour faire entendre leur voix pour un redressement économique et social.
Or, précise le communiqué, des fauteurs de troubles et des personnes aux desseins non avoués ont accaparé ce mouvement pacifique et ont commencé à véhiculer des idées destructrices qui prônent la violence, ce qui s’est illustré par la dégradation d’un certain nombre de biens publics.
Ces associations en appellent à l’Etat pour qu’il prenne ses responsabilités en faisant respecter d’abord l’ordre public et pour lancer ou parachever les programmes de développement économique et social, afin de satisfaire les besoins grandissants de la population et de la jeunesse en particulier.
Parallèlement à cela, les sections locales du PJD, de l’USFP et de l’Istiqlal ont désapprouvé les conclusions de la réunion qui a rassemblé les partis de la majorité gouvernementale avec le ministre de l’Intérieur et qui parlent de dérives séparatistes et de velléités indépendantistes. Les représentants des trois partis mettent au défi le gouvernement d’apporter ne serait-ce qu’une preuve d’un financement étranger de ce mouvement social qui a pris de l’ampleur. Ils demandent même au gouvernement de présenter ses excuses publiques à la population de la région pour les accusations, selon eux infondées, de connivence avec l’étranger ou de tendance à la sécession.
En tout cas, ce jeudi déterminera pour beaucoup l’évolution de la situation.
Tout dépendra de la suite qui sera donnée à l’appel à la grève générale. Si celle-ci échoue, l’apaisement sera à l’ordre du jour et le dialogue devra s’ouvrir et se pencher sur les vraies attentes des habitants de la région. Si en revanche, la grève est observée par une grande majorité, c’est l’inconnu qui se profilera à l’horizon.
Mais, ce qui est sûr, c’est que l’Etat, par le biais de toutes ses institutions, est mobilisé pour répondre favorablement aux revendications économiques et sociales d’une part, et, d’autre part, pour faire respecter la loi et défendre la sécurité des biens et des citoyens.
Taoufik Jdidi