Maroc

Quel avenir pour les prisons marocaines?

Il n’y a pas que les écoles qui sont vendues à des promoteurs immobiliers. Il y a aussi de vieilles prisons, dont la valeur foncière a sensiblement augmenté et que le délégué général de l’administration pénitentiaire a cédées au privé.

Mohamed Salah Tamek a été obligé d’opter pour cette solution après avoir essuyé des refus catégoriques de la part de Benkirane de revoir à la hausse son budget. La pression est devenue énorme au vu de la surpopulation carcérale et la détérioration des conditions de détention dans de nombreux pénitenciers.

Or, le plan de restructuration de ce secteur sensible s’articule sur l’extension de la capacité d’accueil en procédant à la construction de 36 autres centres de détention de différents types. Ce plan nécessite un budget de 400 millions de dirhams qui seront destinés à réaliser le projet à l’horizon 2020 que le gouvernement promet d’allouer à Salah Tamek.

Celui-ci prévoit de construire des prisons régionales à Tan Tan, Sidi Bennour ,Boujdour, Dakhla et Toulal, en plus de l’extension de plusieurs autres centres de détention. Mais ce n’est pas tout. L’administration prévoit d’augmenter l’espace imparti à chaque détenu et d’améliorer la qualité et les rations alimentaires des prisonniers.

A noter qu’un rapport rendu public dernièrement par l’observatoire national des prisons indique que près de 60% détenus, le sont dans le cadre de l’incarcération préventive, qui peut durer dans certains cas, plusieurs mois voire des années. Le même rapport précise que près de 70% des prévenus et détenus parmi les jeunes sont incarcérés pour des délits mineurs qui nécessitent une réflexion sur la mise en place de sanctions alternatives.

Hicham Lamrani


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