Un Marocain soupçonné d’avoir piraté le compte d’une banque gabonaise
Appelé à faire une belle carrière dans une très grande banque au Gabon, un jeune ingénieur informaticien marocain s’est retrouvé dans une tourmente judiciaire.
Lauréat d’une grande école d’informatique et d’analyse des systèmes, il a commencé son travail dans une institution marocaine où il a été détecté par les chasseurs de têtes qui lui ont proposé d’émigrer à Libreville pour embrasser une carrière très prometteuse. L’offre était intéressante et Rachid El Kers n’a pas hésité à signer son nouveau contrat.
Sérieux et compétent, il a vite fait sa place au sein de sa nouvelle banque où il a décelé au cours d’une expertise des systèmes informatiques une faille qui présentait un risque pour l’entreprise. De par sa fonction, il était proche de la Direction générale à laquelle il a signalé l’anomalie demandant à ce que tout soit entrepris pour y remédier. Il n’a reçu en guise de réponses que des assurances et des louanges pour son action.
Jusqu’au jour où tout allait basculer et plonger l’établissement dans un scandale qui allait avoir raison de Rachid et des autres responsables de la banque y compris du directeur général. Tous ont été mis en examen et écroués pour subtilisation de 3 millions de dollars, précise le quotidien Assabah. En effet, la justice leur reproche d’avoir facilité la tâche à des hackers de pirater les comptes de la banque à partir de guichets en France et avec l’aide de cartes de retrait internationales.
Rachid s’en défend farouchement et exhibe ses preuves d’avoir mis au courant la direction de la faille du système et prévenu de ses risques. Il se bat aujourd’hui pour prouver son innocence, alors que les soupçons pèsent de plus en plus sur le Directeur général qui aurait agi de connivence avec les hackers les guidant vers l’anomalie que Rachid voulait en vain réparer.
Rachisel Kers n’a pas été pour autant relâché, il devra être comme tous les autres prévenus jugé. Mais, il n’est pas abandonné à son propre sort, puisqu’il est assisté par les services de l’ambassade du Maroc à Libreville tout au long de son incarcération qui a duré jusqu’à présent deux longs mois.
E.F.