Polisario: escalade dangereuse dans la zone d’El Guerguarat
Dans une démarche de défi à l’égard du Secrétaire général de l’ONU qui a appelé dans son rapport annuel sur le Sahara à ce que le Polisario se retire sans condition de la Zone d’El Guerguarat, les séparatistes ont fait monter la tension d’un cran.
Brahim Ghali et ses sbires ont ordonné à leurs milices de barrer la route menant vers la Mauritanie en y érigeant un barrage constitué de pierres et pneus usagés en guise de poste frontalier. Tout a été fait de telle sorte qu’un seul véhicule puisse passer à une allure de tortue afin que ces bandits de grands chemins contrôlent les chauffeurs des camions qui assurent le trafic commercial entre les deux pays.
En même temps, les leaders des camps de Tindouf ont entamé, avec la bénédiction d’Alger et grâce à son soutien financier, une campagne diplomatique auprès des membres du Conseil de sécurité pour se lamenter sur le caractère tendancieux, d’après eux, du rapport onusien qui pencherait vers les thèses marocaines. Ils estiment que le rapport du Secrétaire général sert les intérêts du Maroc et ne profitera pas à la résolution du conflit.
En effet, Antonio Guterres a sommé le Polisario de s’abstenir de toute action qui puisse attiser la tension dans la région et de se retirer immédiatement et de manière inconditionnelle pour restaurer la situation qui y prévalait selon les termes de l’accord du cessez-le-feu signé en 1991. Mais les mercenaires d’Alger n’en font qu’à leur tête apparemment.
En même temps, ledit rapport insiste sur une solution politique mutuellement acceptable et présente plusieurs options d’interprétation du principe d’autodétermination afin de régler ce conflit artificiellement entretenu par l’Algérie.
T.J.