La FIFA, sous la conduite d’Infantino, veut tout entreprendre pour redorer son blason et effacer l’image d’une institution rongée par la corruption et les différentes magouilles qu’a installées Joseph Blatter et, avant lui, Havelange. L’actuel président de l’instance footballistique lorgne même le prix Nobel de la Paix. Pour cela, il s’active à jeter les ponts de l’amitié entre les peuples à travers le ballon rond, le sport le plus populaire de la planète. Et c’est ainsi que le Comité exécutif a décidé que l’édition 2026 de la Coupe du monde de football devrait être l’occasion pour qu’un groupe de pays y soient associés.
Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd! D’ores et déjà, les Etats-Unis, le Mexique et le Canada ont officiellement proclamé leur candidature commune. L’Australie et la Nouvelle Zélande s’apprêtent également à faire de même. Et du côté du Maroc, qui était en pole position dans le système d’alternance ayant été institué par Blatter et supprimé par l’actuelle direction de la FIFA, les consultations pourront être entamées avec l’Espagne et le Portugal en vue de se présenter en front commun si les hautes autorités du pays le décident.
En tout cas, cette option est vivement encouragée par le Président de la FIFA. Et si cette candidature se concrétise, elle aura toutes les chances de réussir et de remporter le vote de l’Assemblée de la FIFA prévue au mois de mai 2020, estime Infantino surtout qu’il table sur le vote des pays arabes, africains et européens.
Cependant, Faouzi Laqjaâ, le président de la FRMF a tenu à préciser que la candidature du Maroc est tributaire d’une décision politique de l’Etat, d’un engagement gouvernemental et d’un budget colossal. Or, aucune décision officielle n’a encore été prise à ce sujet. Mais du côté de Madrid on indique que le Roi Felipe VI est très enthousiaste à l’idée de coorganiser cette grande manifestation, surtout, qu’à ses yeux elle présente toutes les garanties de succès.
Rien ne presse pour Rabat, Madrid et Lisbonne puisque les experts ne commenceront à examiner les dossiers de candidature qu’en 2019. D’ici là, les trois pays voisins auront suffisamment de temps pour bétonner leur dossier, s’appuyant sur l’expérience de l’Espagne qui a déjà organisé sur son sol une édition de cette prestigieuse coupe. Mais le Maroc et le Portugal seront appelés à se mettre à niveau car l’édition 2026 verra l’augmentation sensible des équipes participantes de trente-six actuellement à quarante-huit. Ce paramètre, à lui seul, nécessite des préparations spécifiques et impose des contraintes supplémentaires, notamment en terme d’infrastructures.
S.L.