Maroc

Mission française: nouvelle polémique sur la hausse des frais de scolarité

La hausse des tarifs des établissements français relevant de l’AEFE et de l’OSUI choquent encore une fois de plus les parents. Parmi eux, plusieurs déclarent ne plus pouvoir supporter la hausse constante des frais de scolarité de leurs enfants.

Depuis six ans, les établissements français relevant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et de l’Office scolaire et universitaire international ne cessent de revoir à la hausse les frais de scolarité. Cette situation met littéralement en difficulté beaucoup de parents d’élèves qui ne peuvent plus se permettre les prix excessifs de ces établissements de prestige.

Depuis 2009, une hausse globale de 40% a été notée au sein de ces établissements.

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Actuellement, les parents d’élèves inscrits dans les établissements AEFE, paient entre 31.770 dirhams pour la maternelle et 38.250 pour le lycée, tout en sachant qu’ils doivent se préparer à une nouvelle hausse de 1500 dirhams pour la prochaine rentrée.

Cette décision a été justifiée par la nécessaire contribution des familles à la rénovation des bâtiments appartenant à l’Etat français.

Quant aux élèves de l’OSUI, les prix varient entre 32.058 et 47.328 dirhams pour le lycée.

Le journal La Vie Eco, qui a rapporté ces informations, explique ces frais par la construction du lycée d’Aïn Sebaâ et par le déménagement de l’ensemble des établissements à Bouskoura prévu pour la prochaine rentrée.

Les parents d’élèves ne savent plus comment réagir face à cette augmentation excessive. Désemparés, ils témoignent du dilemme auquel ils font face : payer ou inscrire leurs enfants dans le système marocain. Or, la seconde solution ne peut se prendre facilement.

En effet, l’arabisation et la pédagogie différente des deux systèmes scolaires constituent un réel obstacle pour les élèves.

Les inscrire dans des écoles homologuées est aussi une solution envisageable, mais elles ont adopté les dernières tendances des établissements AEFE et OSUI au niveau des prix.

Une association de parents d’élèves (FAPE) a adressé une lettre au président de la république, François Hollande, en insistant sur le nécessaire gel des frais de scolarité pour quelques années.

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Au rythme de ces augmentations, les écoles françaises affiliées à l’AEFE et à l’OSUI deviendront uniquement fréquentées par les riches familles du royaume, comme les écoles américaines du Maroc qui restent inaccessibles à plus de 99% des foyers marocains.

Malgré la hausse des frais des établissements français, ces derniers ne figurent pas parmi les plus chers du pays. En effet, l’école belge, qui a ouvert ses portes en 2014, impose aux élèves marocains des frais d’inscription de 35.000 dirhams. Ensuite viennent les frais qui s’élèvent à 47.000 dirhams pour la maternelle, 57.000 pour le primaire et 67.000 pour le lycée.

L’école américaine George Washington Academy, qui accueille depuis 1998 des élèves de 30 nationalités différentes, demeure la plus inaccessible pour la plupart des familles. Les frais commencent à partir de 64.170 dirhams pour les enfants de maternelle, 110.745 pour ceux du primaire, 129.375 pour le collège et 134.550 pour le lycée.

Les frais de scolarité les plus bas reviennent aux écoles espagnole et italienne. Les prix de l’école espagnole varient de 20.738 dirhams pour la maternelle à 19.613 pour le secondaire. L’école italienne Enrico Mattei n’a jamais changé ses prix et reste correcte avec une fourchette de prix qui se situe entre 12.000 et 22.500 dirhams selon le niveau scolaire.

Soraya Adny


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